A cause de l'anthrax, la panique continue en Tchéquie
De minuit à 15 heures, ce jeudi, polices et pompiers ont dû intervenir, en Tchéquie, pour pas moins de 234 alertes au colis ou à l'enveloppe suspects. Un chiffre sans doute en évolution à l'heure même où nous vous en informons. Les détails avec Omar Mounir.
Selon des sources policières en Bohême du sud, les citoyens ont signalé dans cette région, lors de la journée de mercredi, 30 cas d'envois postaux suspects. Dans la majorité des cas, c'était de simples lettres qui ne devaient en aucun éveiller les soupçons.
En Moravie du nord, la police signale 14 envois jugés suspects, provenant de l'étranger et destinés à des firmes, des institutions ou de simples personnes. Dans plusieurs villes comme Ceska Lipa, Chomutov ou Liberec, la police a dû intervenir quatre fois pour une poudre blanche, dispersée au sol par des plaisantins qui font déplacer pompiers et policiers pour le plaisir.
Dans la région d'Olomouc, en Moravie centrale, les pompiers sont intervenus pour 23 cas d'envois suspects, notamment à une municipalité. L'une des lettres venait de France, l'autre d'Israël. Des lettres destinées, de manière tout à fait inhabituelle, à un service de la défense et à un autre de l'enseignement, qui n'ont aucun correspondant dans ces régions. Un sérieux handicap, précisément dans la région d'Olomouc. A Prostìjov, les pompiers déplacent neuf membres, soit la moitié des effectifs, et gardent les autres en réserve.
A Prague, les envois postaux sérieusement suspects n'ont épargné ni la Chambre des députés, ni la rédaction du quotidien Lidove noviny, ni Europe libre et pas même l'aéroport international. La mairie de Karlovy Vary a été évacuée.
Devant cette situation, une ligne téléphonique gratuite a été mise à la disposition des citoyens. Des spécialistes se tiennent à l'écoute de 8 heures du matin à 18 heures, pour renseigner sur la conduite à tenir après description du courrier. On espère que cette mesure soulage pompiers et police. Au ministère de l'Intérieur, après une réunion de l'état-major central de crise, auquel participent des représentants de l'intérieur, la défense, la police et la santé, on se veut rassurant.