A Londres, Berdych dispute son 4e Masters consécutif
Après Petra Kvitová chez les femmes il y a deux semaines à Istanbul, c’est au tour de Tomáš Berdych de disputer, cette semaine à Londres, le Masters masculin, tournoi réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison. Le Tchèque joue son premier match de groupe ce lundi contre le Suisse Stanislas Wawrinka. Placé dans le groupe A en compagnie également des deux Espagnols Rafael Nadal et David Ferrer, il s’efforcera de faire au moins aussi bien que sa compatriote, parvenue jusqu’en demi-finales en Turquie.
« Les dernières années, j’ai toujours eu pour premier adversaire un joueur qui m’était supérieur sur le papier. C’était soit le numéro un, soit le numéro deux mondial, mais toujours des débuts de tournoi très compliqués. Cette fois, la situation est un peu différente, puisque c’est moi qui suis favori sur le papier et devrais donc gagner. »
Comme le reste de l’élite mondiale, à l’exception de l’Ecossais Andy Murray blessé, c’est à Bercy et au BNP Paribas Masters que Tomáš Berdych s’est préparé la semaine dernière. Battu en quart de finale vendredi par David Ferrer en trois sets accrochés (6-4, 5-7, 3-6), le Tchèque n’a pas réédité sa performance vieille de déjà huit ans, lorsqu’il avait remporté le tournoi indoor parisien. Il a donc pu rejoindre la capitale britannique dès samedi, disposant ainsi d’un temps de préparation supplémentaire avant son entrée en lice au Masters ce lundi :
« Je ne pense pas que l’on puisse parler d’un avantage. J’aurais préféré me qualifier et jouer le titre à Paris ce week-end. En même temps, cela a été un très bon match contre Ferrer. Ça s’est joué à pas grand-chose entre nous deux. David est dans une excellente forme, ça fait déjà un petit moment qu’il joue très bien. Samedi, il a battu Nadal en demi-finales, alors il n’y a rien de honteux pour moi d’avoir perdu contre lui. Ma défaite à Bercy en quarts de finale m’a permis d’arriver un peu plus tôt à Londres, c’est vrai, mais je ne parlerais pas d’un avantage pour autant dans la préparation. »
Malgré trois finales et des victoires de choix contre Djokovic, Murray ou Federer, Tomáš Berdych n’a pas remporté le moindre titre cette saison. Il est le seul joueur appartenant au TOP 10 mondial dans ce cas de figure. Souvent placé mais jamais gagnant, le Tchèque affirme néanmoins ne pas avoir à rougir de son bilan, estimant que la régularité dans ses performances constitue un de ses nouveaux points forts. A Londres, Berdych entend d’ailleurs bien démontrer qu’il est en mesure de prétendre à autre chose qu’aux places d’honneur. Et c’est satisfait de son état de forme au terme d’une saison comme toujours très longue qu’il aborde le Masters :
« Tout se passe bien pour l’instant, je me sens bien sur le court. Le seul regret, c’est vraiment cette défaite à Paris contre Ferrer. J’ai perdu sur quelques balles que David a mieux gérées que moi. Pour le reste, ça a été un match très équilibré et serré. Mais je suis content de ma semaine à Bercy et d’avoir pu disputer plusieurs matchs avant de venir à Londres. C’est quand même mieux d’arriver ici en étant dans le rythme de la compétition. »
A l’issue du tirage au sort de la composition des deux groupes du Masters, samedi, beaucoup estimaient que Tomáš Berdych était tombé dans le groupe le moins relevé des deux. Reste que contre chacun de ses trois adversaires, y compris Wawrinka qui l’a encore battu récemment en 8es de finale de l’US Open, le Tchèque présente un bilan négatif. Berdych a notamment perdu ses quinze dernières confrontations contre Rafael Nadal, de quoi nourrir un complexe légitime d’infériorité. Quant à David Ferrer, qu’il retrouvera donc quelques jours seulement après leur quart de finale à Bercy, le Tchèque ne s’est plus imposé contre lui depuis deux ans et le Masters 2011. A l’époque, Berdych était d’ailleurs parvenu à se qualifier pour les demi-finales avant d’être sorti par Jo-Wilfried Tsonga. C’est donc avec beaucoup de prudence et de respect pour ses adversaires qu’il aborde ses trois premiers matchs du premier tour :
« Je ne m’avancerai pas à dire s’il s’agit d’un groupe plus facile ou plus difficile que l’autre. Mais si l’on ne s’en tient qu’aux statistiques, on peut effectivement penser que le A est un groupe peut-être un peu plus abordable que le B, dans lequel se trouvent les vainqueurs et finalistes des dernières éditions. D’un autre côté, dans le groupe A, vous avez Nadal qui est en forme toute la saison, Ferrer qui est en pleine confiance et maintient un niveau de jeu très élevé depuis plusieurs mois et Wawrinka qui dispute le Masters pour la première fois de sa carrière et aura très envie de bien figurer. Franchement, on ne peut pas dire que ce soit un groupe spécialement facile. »
Quels que soient ses résultats à Londres, ce Masters ne constituera pas pour Tomáš Berdych la dernière compétition de la saison. Dès la semaine prochaine, et comme Novak Djokovic, il se concentrera en effet sur le second sommet de sa fin de saison, la finale de la Coupe Davis contre la Serbie à Belgrade. Ce sera le cas également pour son compère Radek Štěpánek, lui aussi présent à Londres cette semaine, où il participe avec l’Indien Leander Paes au Masters de double.