A Prague, Robert Fico célèbre les 20 ans de la Constitution slovaque
Il y a vingt ans de cela, le 1er septembre 1992, la Constitution de la République slovaque alors naissante était adoptée par les députés du Conseil national slovaque avant d’entrer en vigueur un mois plus tard. A l’occasion de ce vingtième anniversaire, le Premier ministre slovaque Robert Fico était invité à Prague, jeudi. L’occasion pour lui de rappeler, si besoin encore en était, l’excellence des relations tchéco-slovaques, vingt ans donc après la partition de la Fédération qui réunissait les deux peuples.
« J’ai vécu jusqu’en 1993 dans cet Etat commun qu’était la Tchécoslovaquie. En tant que Slovaque, j’ai moi aussi chanté l’hymne tchèque. Je me souviens de la vie à cette époque. Mais le passé appartient à l’histoire. Aujourd’hui, ce qui compte et ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est d’abord la qualité des relations politiques entre nos deux pays, et ce quels que soient les premiers ministres en poste. En tant que chef du gouvernement, j’ai eu l’occasion de rencontrer messieurs Paroubek, Topolánek, Fischer et maintenant Nečas. Et avec chacun d’entre eux, qu’ils soient de droite ou de gauche, j’ai toujours eu d’excellents rapports personnels. Nous nous appelons régulièrement, sans aucunes formalités ou presque. Depuis que nos deux pays sont membres de l’Union européenne, jamais nos relations n’ont été aussi bonnes. Alors, profitons-en ! »
Malgré l’absence de dernière minute de son homologue Petr Nečas, bien plus préoccupé par les derniers déboires de sa coalition gouvernementale que par les discours d’usage, les tapes dans le dos et autres familiarités avec le voisin slovaque, Robert Fico a présenté les Tchèques comme de « vrais amis » dont il attend pouvoir « discuter en toute confiance comme dans une famille proche et unie de tous les problèmes possibles » :
« Je pense que le V4 ou le Groupe de Visegrád a un potentiel très important. Avec les Hongrois et les Polonais, nous pourrions constituer une force régionale plus marquante au sein de l’Union européenne. Il y a également certaines possibilités dans le domaine militaire. Pourquoi, par exemple, ne pas envisager de défendre ensemble notre espace aérien ? Ce serait moins onéreux pour les deux parties et, comme le dit le dicton en Slovaquie, nous aurions plus de musique pour moins d’argent. »Outre les questions diplomatiques et militaires, Slovaques et Tchèques partagent également le même point de vue dans bien d’autres domaines, et notamment dans le secteur énergétique. On se souvient ainsi en effet que lors de sa traditionnelle visite à Prague, en avril dernier, quelques semaines après sa victoire aux élections législatives, Robert Fico s’était entendu avec Petr Nečas sur leur volonté de promouvoir l’utilisation de l’énergie nucléaire au niveau international, les deux pays s’activant actuellement à augmenter leurs capacités de production d’énergie à partir d’une ressource que certains de leurs voisins, notamment l’Allemagne et l’Autriche, ont pourtant, eux, décidé d’abandonner.