Allo Bruxelles ?
Direction la capitale belge où, Kristina Prunerová, la directrice du Centre tchèque de Bruxelles, nous propose un aperçu du programme de cette nouvelle saison culturelle…
« Cette semaine, il y aura deux évènements. Ce mardi, nous allons faire un vernissage d’une sculpture de bois, préparée en collaboration avec la région de Plzeň. Cette structure de bois s’appelle « la Tour de Babel » et a été réalisée par quatre étudiants de l’Université de Bohême de l’Ouest à Plzeň. Cette collaboration a commencé l’an passé quand la région de Plzeň a acheté une maison ici à Bruxelles devant laquelle il y a un parc. On souhaitait mettre une statue ou une sculpture temporaire dans ce parc pour signifier la présence tchèque. Ce mardi après-midi on va découvrir cette sculpture à l’occasion d’un vernissage où il sera possible de goûter à des spécialités et à la bière de Plzeň.
Toujours cette semaine, vendredi, nous allons avoir une soirée littéraire avec le jeune auteur tchèque Jaroslav Rudiš. Il y est bien connu en République tchèque et en Allemagne. Ici, en Belgique, il n’est jamais venu mais, ce printemps, son dernier livre ‘La fin des punks à Helsinki’ est sortie en français et nous aimerions profiter de cette publication pour le présenter à Bruxelles. Cette présentation aura lieu à Passa Porta qui est une librairie dans le centre-ville mais c’est aussi une association littéraire qui organise des évènements culturels littéraires. Je crois que ce sera une très chouette soirée. Je pense qu’on va également parler de la bande-dessinée Alois Nebel, dont Jaroslav Rudiš est aussi auteur et dont l’adaptation cinématographique a déjà été présentée à Bruxelles. La chose suivante, c’est une soirée qui va se passer le 25 octobre et qui fait partie de notre projet Transpoésie. Ce projet a débuté l’an passé en collaboration avec les autres Instituts culturels européens basés ici à Bruxelles. Son but est de montrer la poésie européenne dans les wagons de métro de Bruxelles, pas seulement dans leur langue originelle mais également avec leur traduction en français et en néerlandais. Nous avons invité un poète tchèque assez spécial pour faire une présentation le 25 octobre. Il s’agit de Jan Jílek qui a gagné le concours de Slam poetry (poésie slam) qui est une véritable performance et pas seulement une lecture de poésie. Cela se déroulera à l’Institut Balassi près de l’Ambassade de Hongrie qui participe aussi au projet. »Le film Alois Nebel tiré de la bande dessinée du même nom scénarisée par Jaroslav Rudiš, dont vous parliez, va également être projeté dans le cadre du festival CinÉast à Luxembourg avec d’autres films tchèques…
« Oui, nous collaborons aussi avec le festival CinÉast qui montre les meilleurs films d’Europe centrale et de l’Est et qui se déroule à Luxembourg. Cela commence jeudi et cela dure deux semaines et demie. Le film Alois Nebel va être projeté et Jaroslav Rudiš sera présent pour une soirée de lecture et de présentation de ce film. Nous sommes un partenaire de ce festival mais celui-ci est organisé par une association luxembourgeoise. Nous pensons que c’est un festival de très bonne qualité et c’est la raison pour laquelle nous le soutenons cette année encore. »Vous participez également à une autre action pour promouvoir le septième art tchèque avec le cinéma Styx qui propose une série de films contemporains tchèques…
Oui, ça c’est un projet qui doit durer un an. Chaque dernier lundi du mois, un film tchèque est projeté dans ce cinéma pour un prix très raisonnable (3,5€). On a choisi les meilleurs films des vingt dernières années. A la fin de ce mois d’octobre, ce sera le film ‘Anděl Exit’ (Ange Exit) qui parle d’un dealer et de la communauté qui évolue autour de lui. En fait, ce dealer essaie de fuir cette vie. C’est un film vraiment excellent par son atmosphère et il a été tourné par Vladimír Michálek, un des meilleurs réalisateurs tchèques. A la fin novembre, le film proposé sera ‘Kouř’ (La fumée), une comédie musicale qui date des années 1990 et qui montre l’époque du communisme de façon vraiment bizarre avec un humour noir typiquement tchèque. C’est, à mon avis, le meilleur film tchèque que nous montrons cette année. »Du cinéma contemporain et de la musique contemporaine également avec la venue d’Iva Bittová, une chanteuse et violoniste tchèque très reconnue, et que vous aviez déjà eu l’occasion de recevoir au mois de mars…
« En effet, Iva Bittová est très populaire ici en Belgique. Elle y fait des concerts depuis seize ans et cet automne, elle va faire un projet très spécial puisqu’elle va préparer un concert avec une chorale composée d’enfants. Cette chorale va être mise sur pied spécialement pour les huit concerts qu’elle va donner entre la France, la Belgique et les Pays-Bas. Elle sort de la musique folk mais pour créer son propre style et je crois que tout cet ensemble ou toute cette chorale va chanter ce style de musique. »Est-ce qu’il y a d’autres actions culturelles dont vous aimeriez nous parler ?
« Vous avez mentionné le concert d’Iva Bittová qui se déroulera au mois de novembre et nous aurons aussi une présentation de pièce de théâtre. Ce sera le 7 novembre avec le Théâtre municipal de Brno (Městské divadlo Brno) qui proposera la pièce de Milan Kundera qui s’appelle ‘Jacques et son maître’ (‘Jakub a jeho pán’ en tchèque). Je pense que ce sera une représentation spéciale car nous avons peu l’occasion de montrer le théâtre tchèque ici. L’évènement aura lieu au Théâtre du Vaudeville et la pièce en tchèque sera sous-titrée en anglais, afin que les Belges puissent venir y assister. Il me semble que cette pièce de Milan Kundera est assez connue, même ici en Belgique et cette mise en scène du Théâtre municipal de Brno sera vraiment unique. »
Il y a un autre aspect de l’activité du Centre tchèque de Bruxelles puisque vous proposez des cours de tchèque…
« C’est une collaboration que nous faisons avec l’Université libre de Bruxelles, où il y a un Centre d’études tchèques où les étudiants peuvent suivre des cours de tchèque. Le département propose également des cours du soir. Nous avons souhaité travailler sur ce point avec l’Université car nous avions envie d’offrir des cours de tchèque pour les Belges ou pour les gens qui résident en Belgique. Les cours se déroulent à l’Université libre de Bruxelles pour un prix très abordable (90€ par semestre). Trois niveaux sont proposés avec des cours le mardi, le mercredi et le jeudi. Pour l’instant, il y a environ cinquante personnes qui fréquentent cet enseignement. Ces cours sont donc assez populaires. »Il y a donc une réelle demande pour des cours de tchèque à Bruxelles ?
« Oui, je dirais que la plupart des personnes qui fréquentent les cours, le font car leur partenaire est tchèque. Mais il y a aussi des gens qui sont allés pour les vacances en République tchèque. Ils adorent ce pays et ils voudraient au moins connaître quelques mots en tchèque. »
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Internet du Centre tchèque de Bruxelles à l’adresse suivante : brussels.czechcentres.cz.