Avant les sénatoriales et les régionales tchèques

A la fin de cette semaine, ont lieu les élections partielles au Sénat et les premières élections régionales en République tchèque. Certains faits intéressants présentés par Alain Slivinsky.

En Tchéquie, les législatives ont lieu au printemps. Par contre les sénatoriales et les municipales ont lieu en automne. Il semble bien que l'humeur automnale, mélancolique, un peu endormie des électeurs, marquera encore les élections au Sénat tchèque de cette année. Il faut dire que les Tchèques ne sont, déjà, pas très enclins à l'existence d'une seconde chambre parlementaire dans leur pays. Les psychologues en la matière assurent que le temps jouera un rôle important, car une grande partie des électeurs indécis se décident souvent à la dernière minute. Les sondages indiquent que les indécis sont nombreux. Comment les électeurs font-ils leur choix ? Deux critères, selon les sondages : 53 % des personnes interrogées choisiront les personnalités qu'elles connaissent, 47 % d'après l'appartenance des candidats aux partis politiques. Les premières sont plutôt des électeurs qui ne sont pas persuadés d'aller aux urnes, les secondes, celles qui sont fermement décidées à voter. Petit scandale pour assaisonner les sénatoriales : dans la circonscription d'Opava, en Moravie du nord, les électeurs ont trouvé dans leurs boîtes aux lettres un bulletin présentant une grave erreur. Un candidat de la coalition des Quatre est présenté comme celui d'un seul parti qui forme cette coalition, l'ODA. Les électeurs devraient recevoir de nouveaux bulletins, sinon, les élections seraient annulées. Rappelons que les sénatoriales se déroulent à deux tours, au scrutin majoritaire. Les élections régionales, elles, ont leur première cette année. Les régions existent, pourtant, selon la loi adoptée, depuis le 1er janvier 2000. Elles se dérouleront à un tour et au scrutin proportionnel. L'institution des régions par une loi constitutionnelle entre dans la volonté de décentralisation en Tchéquie. Elle répond aussi aux critères de l'entrée de la République à l'Union européenne. Ce sont les premières, et il semble que les électeurs n'aient pas tellement conscience de leur importance, car les intentions de vote ne sont pas élevées, les indécis restant assez nombreux. La seule surprise aux sénatoriales et aux régionales pourrait être causée par un succès de la coalition des quatre petits partis de l'opposition.