Bartosz Koziak, la révélation du concours du Printemps de Prague
Pour les amateurs de violoncelle et d'orgue, c'était une petite fête. Pour les solistes, une programmation marathon étalée sur neuf jours, beaucoup de stress et d'adrénaline... Le 58e concours du Printemps de Prague, qui porte le sceau de la Fédération mondiale des concours internationaux de musique, a pris fin en ce début de semaine.
Quelque 87 jeunes organistes et violoncellistes du monde entier, pré-sélectionnés par un jury composé de pointures musicales de nationalités différentes, ont participé à trois tours éliminatoires. Les quatre meilleurs candidats dans chaque catégorie ont été sélectionnés pour les finales, investies par des centaines de mélomanes pragois. A l'issue de la remise des prix, ce mardi, je me suis entretenue avec Bartosz Koziak de Pologne, 25 ans, grand favori de ce concours, mais qui a, finalement, reçu une mention spéciale du jury :
« Les trois épreuves ont été difficiles. Lors de la première, nous avons joué les études de Bach, ce qui est vraiment très dur. La deuxième, a été consacrée à la musique de chambre et on était accompagnés par le piano. Lors de la finale, il a fallu jouer deux concerts de suite (normalement, on joue un seul), ce qui était épuisant. Donc le concours était difficile dans son ensemble, étant donné que les épreuves ont été très différentes l'une de l'autre. »
Pour la finale, vous avez choisi le Concerto n°1 de Dimitri Chostakovitch. Pourquoi ?
« Parce que je l'adore, tout simplement. Et puis, j'ai jugé bon de choisir une oeuvre du XXe siècle, pour changer un peu, car l'oeuvre imposée était le concerto pour violoncelle d'Antonin Dvorak. J'aime la musique contemporaine et je pense que j'ai fait un bon choix. »
Le premier prix du concours de violoncelle n'a pas été décerné. Le Tchèque Tomas Janik et le Russe Anthon Pavlovski se partagent le second prix. La Japonaise Mari Endo a été classée troisième. Le festival de musique, le Printemps de Prague se poursuit jusqu'au 3 mai.