Bernard Kouchner « La base radar est un problème bilatéral »

Bernard Kouchner (à gauche), photo: CTK

C’est dans le cadre de la rencontre des trois ministres des Affaires étrangères des pays qui présideront successivement l’Union européenne, en marge du colloque Visions d’Europe que le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, est intervenu mardi matin. Mais avant cela, il a répondu aux questions de la presse tchèque. Alors qu’approche la présidence française de l’UE qui précédera la présidence tchèque, le ministre français a exprimé la position de la France sur la question de l’implantation de la base radar antimissile américaine.

Bernard Kouchner  (à gauche),  photo: CTK
« C’est un problème bilatéral, ce n’est pas un problème de l’Otan, moi personnellement je n’ai pas à avoir d’opinion là-dessus. Les Tchèques ont bien voulu avoir des missiles anti-missiles dans leur pays. Ce n’est pas un problème que l’Otan aborde comme tel, ce n’est pas l’Otan qui a voulu ça. Mais je constate, pour avoir signé avec les Chinois, les Russes, les Américains, les Allemands et les Britanniques le dernier document que l’on va porter dans quelques jours à Téhéran, que l’inquiétude aux frontières de l’Iran ne concerne pas que l’Occident. Je n’en dis pas plus, car c’est difficile d’en dire plus. Chacun s’inquiète des positions de l’Iran ce qui nous a permis de signer la troisième résolution avec des sanctions tous ensemble. Et je vous assure que normalement on aurait pas dû signer, et la France n’a pas été pour rien dans le choix des consensus, des phrases etc. Mais bon, ça existe : les six pays qui signent ensemble. Est-ce que ça veut dire que les batteries anti-missiles se justifient. Si on craint qu’il y ait des missiles balistiques, ça se justifie, mais on n’en est pas là. Donc pour le moment c’est un problème qui concerne les deux pays, ceux qui portent les missiles à la disposition et ceux qui les logent sur leur sol. Mais la préoccupation existe, on peut comprendre qu’on songe à s’en défendre. »