Brexit : les entreprises tchèques dans l’expectative

Photo illustrative: Willfried Wende / Pixabay, CC0

Ce vendredi soir, le Royaume-Uni sort officiellement de l’UE, mais il faudra attendre au moins jusqu’au 1er janvier 2021 pour connaître l’impact de la mise en application des futurs accords commerciaux entre Londres et Bruxelles. À moins d’une nouvelle prolongation, possible jusqu’à fin 2022, si les deux parties sont d’accord.

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« Certaines entreprises tchèques ont suspendu leurs investissements au Royaume-Uni. D’autres ont trouvé différents marchés où ils ont déplacé leurs exportations en raison de la peur d’un Brexit dur. Certaines entreprises se sont enregistrées au registre britannique ou ont établi des succursales au Royaume-Uni afin qu'elles ne soient pas considérées comme étrangères », explique Radek Špicar, vice-président de la Confédération de l'industrie de la République tchèque.

Selon les analystes interrogés par la radio publique tchèque, les exportations pourraient diminuer immédiatement après l’heure fatidique dans la nuit de vendredi à samedi. Dans l'incertitude de la période à venir, les entreprises britanniques ont rempli leurs entrepôts et se sont approvisionnées.

À l'heure actuelle, les exportations annuelles de la République tchèque vers la Grande-Bretagne dépassent les 200 milliards de couronnes. Il s’agit principalement de machines et de véhicules, mais aussi de bière.

Après la période de transition, le Royaume-Uni deviendra un pays tiers à part entière le 1er janvier 2021.

Certains entrevoient de potentielles retombées positives du Brexit pour Prague. « Les entreprises américaines ont besoin d'un accès direct au marché européen. La gestion de groupes internationaux et d'opérations entières pour l'Europe et le Moyen-Orient pourrait être transférée à Prague dans certains cas. Je pense que Prague peut également être la base de l'expansion de ces sociétés en Europe centrale et orientale et en Asie », explique Martin Houska, expert en fiscalité internationale chez BDO.

Ceci dit, comme le note le magazine Forbes, c'est surtout vers Amsterdam qu'ont été déménagés des sièges londoniens d'une centaine de firmes jusqu'à présent.