Disparition de František Zvardoň, photographe globe-trotter, au cœur entre Alsace et Moravie
Il avait quitté la Moravie au milieu des années 1980 et c’est en Alsace, qui lui rappelait tant sa terre natale, visuellement et humainement, qu’il s’était fixé : le photographe František Zvardoň est décédé chez lui à Ittenheim, à l’âge de 75 ans, des suites d’une longue maladie.
Né le 20 juin 1949 à Petřvald, formé à la photographie d’art à Brno, c’est la réception d’un prix UNESCO à Vancouver en 1983 qui le met en difficulté par rapport aux autorités communistes de son pays. Il finit par émigrer en France quelques années plus tard, où il demande l’asile politique.
En plusieurs décennies de carrière, il a parcouru le monde et notamment le continent africain, vu ses photographies imprimées dans de nombreux magazines et publié de nombreux ouvrages.
Toujours avide de nouveautés, celui qui avait formé à l’ancienne ne rechignait en rien à l’utilisation des avancées technologiques, bien au contraire. Rapidement séduit par les possibilités du numérique, il s’était emparé récemment des possibilités qu’offre l’intelligence artificielle.
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Son côté globe-trotter ne l’avait jamais empêché de revenir à son point d’ancrage : l’Alsace qu’il a réussi à révéler aux Alsaciens eux-mêmes en la sublimant. Nous l’avions interviewé en 2009 à l’occasion d’un grand entretien.
L’espace Apollonia à Strasbourg-Robertsau propose jusqu’au 2 février 2025 son ultime exposition – singulièrement intitulée : « Toute une vie ».