Cérémonie en hommage aux parachutistes tchécoslovaques

Photo: CTK

Des dirigeants politiques, des soldats de l'armée tchèque, d'anciens combattants et plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage aux parachutistes tchécoslovaques qui, le 27 mai 1942, ont assassiné Reinhard Heydrich, le redoutable protecteur du Reich.

L'église orthodoxe Saint-Cyrille et Saint-Méthode
Spécialement entraînés pour leur mission en Angleterre, et parachutés en Bohême, deux hommes du commando, Jan Kubis et Josef Gabcik, ont perpétré, le 27 mai 1942, l'attentat sur le chef du protectorat de Bohême-Moravie. Les parachutistes ont trouvé refuge dans la crypte de l'église orthodoxe Saint-Cyrille et Saint-Méthode, rue Resslova. Le 18 juin, après six heures de combat déséquilibré contre les nazis, ils s'y sont donnés la mort. Les nazis ont exécuté l'évêque Gorazde et d'autres représentants de l'Eglise orthodoxe pour leur aide apportée aux résistants. Une cérémonie a interrompu, ce lundi, la circulation devant la plaque commémorative sur le mur de cette église : défilé solennel, couronnes de fleurs et fanfares militaires ont marqué la cérémonie à l'occasion du 65e anniversaire du plus important acte de résistance.

Photo: CTK
Pas d'allocutions officielles de dirigeants politiques, mais une messe célébrée par Jaroslav Suvarsky, patriarche de l'Eglise orthodoxe :

« En hommage à Adolf Opalka, Josef Valcik, Jaroslav Svarc, Jan Hruby, Josef Bublik, Josef Gabcik, Jan Kubis, le patriarche Gorazde, et à tous ceux qui ont trouvé la mort lors des combats, dans les camps de concentration et les camps de travaux forcés ... »

Le général Tomas Sedlacek, président d'honneur de la Communauté des légionnaires tchécoslovaques, était canonnier en Angleterre au moment de l'attentat, et il connaissait l'un des parachutistes, Adolf Opalka. Quelle importance attache-t-il à leur acte ?

Photo: CTK
« L'importance est double : militaire et politique, puisque l'assassinat de Heydrich a affermi la position du gouvernement tchécoslovaque exilé à Londres et une des conséquences directes a été que l'Angleterre puis la France ont annulé leur signature apposée au bas des Accords de Munich. Et puis, dans aucun autre pays occupé, un dignitaire nazi au sommet de l'hiérarchie n'a été assassiné. »

Le général Sedlacek ne doute pas de la nécessité d'éliminer Heydrich, même au prix de sacrifices tels que celui de Lidice :

« Si Heydrich n'avait pas été assassiné, il aurait continué à remplir la mission pour laquelle il était venu à Prague qui consistait à liquider les Tchèques en tant que nation et les pertes auraient alors été énormément plus élevées. »