Chiffre d’affaires record pour la brasserie Budvar en 2018

Photo: JoAnn Miller, CC BY 2.0 Generic

Dernière brasserie dont l’Etat tchèque est propriétaire, Budějovický Budvar a enregistré de nouveaux chiffres record en 2018 : avec un peu plus de 1,6 million d’hectolitres de bière sorties des cuves de České Budějovice (Bohême du Sud), la société a réalisé un chiffre d’affaires de près de 2,7 milliards de couronnes (105 millions d’euros). Un chiffre en hausse de 7,3 % par rapport à 2017.

Bien qu’il faille encore attendre la fin du premier semestre pour connaître les résultats financiers pour l’ensemble de l’année 2018, une chose est déjà acquise : grâce entre autres à une production en hausse de 3,6 %, la brasserie a réalisé, en 2018, le chiffre d’affaires le plus élevée de son histoire longue de 123 ans.

La bière de type dite « ležák », bière de fermentation basse à 12 °, a fortement contribué à cette croissance. (En République tchèque, le degré des bières n’indique pas leur degré d’alcool, mais en quelque sorte leur degré de fermentation. La mention 12 ° signifie donc que la teneur de l’extrait sec du moût - substance issue du mélange du malt et du houblon - est de 12 %. Ainsi, pour obtenir une bière de 12 °, les brasseurs tchèques mélangent 12 % de moût avec 88 % d’eau.) Sa part dans la production totale de Budějovický Budvar s’est élevée à près de 75 %, nouveau record. « Le chiffre d’affaires a augmenté deux fois plus vite que le volume des ventes de bière. Notre décision de privilégier la production et la vente de la bière de 12 ° s’avère être la bonne », s’est félicité le directeur Petr Dvořák.

Autre décision significative : celle d’augmenter les prix de vente en moyenne de 3 %, en raison essentiellement du coût croissant du brassage. Mais cette politique répond aussi à la volonté des dirigeants de Budvar, qui compte 670 employés, de placer la bière de 12 ° parmi les produits de première qualité.

Budvar, qui exporte plus d’un cinquième de la bière tchèque dans le monde, a toutefois atteint ses limites en termes de production. C’est pourquoi la brasserie étend ses installations de façon à pouvoir produire jusqu'à 2 million d'hectolitres d’ici 2020, le tout pour un investissement de quelque 2 milliards de couronnes (78 millions d'euros).