En Russie, la bière tchèque fait un carton
37 000 tonnes de bière tchèque ont été exportées vers la Russie en 2018, pour une valeur de 709 millions de couronnes. Selon les données du Bureau tchèque des statistiques, il s’agit là d’une augmentation de 55% par rapport à l’année précédente et même de la plus forte hausse pour ces treize dernières années. Au pays de la vodka, la bière tchèque peut ainsi se targuer de remporter un joli succès auprès des consommateurs.
Par exemple, en 2018, la brasserie Budějovický Budvar a exporté 60% de bière de plus en Russie. L’une des bières tchèques les plus connues dans le monde, Pilsner Urquell (aujourd’hui sous pavillon japonais) connaît le même succès, avec 44% de ventes en plus.
Certaines brasseries fabriquent leur bière directement en Russie. Par exemple, le groupe Heineken, qui brasse notamment la bière Krušovice, a sa propre usine à Saint-Pétersbourg depuis 2014, tandis que Pilsner Urquell produit la marque Velkopopovický Kozel dans plusieurs villes russes dont Novosibirsk et Vladivostok.
Pour le président de l’Union des brasseries et malteries tchèques František Šámal, cette appétence pour la bière tchèque en Russie est liée à l’adoption des habitudes occidentales, notamment chez la jeune génération.
« On observe un changement, avec une baisse de la consommation de l’alcool russe traditionnel, et notamment de la vodka. La vie moderne va de pair, en Russie, avec un goût pour des boissons moins alcoolisées, » estime-t-il, ajoutant que le potentiel du marché russe est important, en dépit d’une forte dynamique, liée à l’instabilité politique du pays.