Cinéma : Europe contre Hollywood ?
toutes ces questions. Le réalisateur slovaque, Juraj Jakubisko, et les cinéastes tchèque et allemande, Alice Nellis et Imogene Kimmel, ont insisté sur l'originalité du cinéma européen, tandis que le producteur tchèque, Vaclav Marhoul, lui, ne fait qu'une seule distinction : celle entre les films réussis et les échecs.
"Prenons l'exemple de la France", a-t-il dit. "Dans ce pays qui s'occupe soigneusement de sa culture, on produit toute une gamme de films : des comédies stupides d'un côté et des longs métrages super-intellectuels de l'autre côté."
Un autre sujet qui a agité le débat : l'avenir du cinéma tchèque après l'entrée du pays à l'Union européenne, prévue pour l'an 2004. Conservera-t-il ses particularités, son esprit ? Non, ont répondu les cinéastes, mais seulement à condition que l'Etat ne le perde pas de vue. Une idée intéressante, prononcée, à cette occasion, par Juraj Jakubisko, idée qui pourrait définir, en quelque sorte, le rôle du film en tant que tel, européen, américain, chinois ou australien, dans le 3e millénaire : "Le film est le plus rapide de tous les ambassadeurs".