Comme ailleurs en Europe, à Ostrava aussi, des centaines de sidérurgistes tchèques ont manifesté
Plusieurs centaines d’employés des sociétés du secteur de la métallurgie en République tchèque ont manifesté jeudi sur le site de Vítkovice à Ostrava (Moravie-Silésie) pour exprimer leur soutien à la préservation de l’industrie sidérurgique, et ce dans le cadre de la Journée d’action européenne pour l’acier.
Selon les syndicats, l’activité des aciéries européennes est menacée par les importantations d’acier bon marché en provenance de pays tiers de l’Union européenne et plus généralement par la surcapacité mondiale.
Les participants au rassemblement ont également appelé le gouvernement tchèque à s’engager davantage dans la préservation d’une activité industrielle traditionnelle, et plus particulièrement en Moravie du Nord, région parfois surnommée « le cœur d’acier de la République tchèque ». Ils demandent par exemple à ce que l’acier produit à l’échelle nationale soit privilégié dans les commandes publiques.
Si Bruxelles ne prolonge pas les mesures de sauvegarde actuelles, qui seront valables jusqu’au 30 juin 2021, de nombreuses sociétés européennes pourraient cesser leur activité, ce qui entraînerait la suppression de centaines de milliers d’emplois. Ces mesures de protection sont appliquées sous le forme de contingents nationaux pour vingt-six catégories de produits sidérurgiques.
Alors que la production (-40%) et les commandes (-70%) sont en chute libre en raison également de l’épidémie de Covid-19, de nombreuses sociétés européennes prétendent ne pas pouvoir concurrencer les importations chinoises, ukrainiennes et turques notamment en raison de l’obligation de respecter une stricte réglementation écologique et sociale. « Nous ne demandons rien d’autre que des conditions justes et égales », a expliqué un responsable de la société Třinecké železárny.