Conférence internationale à Prague sur le sort des biens des victimes del’Holocauste
C’est ce vendredi qu’a commencé à Prague la Conférence internationale sur le sort des biens des victimes de l’Holocauste. Une conférence à laquelle participent les représentants d’une cinquantaine de pays et qui devrait, entre autres, permettre d’évaluer les progrès accomplis depuis la conférence précédente, tenue à Washington en 1998, notamment dans le domaine des restitutions et indemnisations.
Ouverture solennelle de cette conférence internationale ce vendredi en présence du prix Nobel de la Paix Elie Wiesel, de la présidente d’honneur de la Fondation française pour la mémoire de la Shoa, Simone Veil, et de l’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Madeleine Albright. Selon le ministre tchèque des Affaires européennes, Stefan Füle, il s’agit d’un des événements les plus importants organisés dans le cadre de la présidence tchèque de l’UE, qui s’achève le 30 juin.
Education et mémoire, restitution et indemnisations : ce sont les grandes lignes de cette conférence pour faire le point, onze ans après celle de Washington. La situation est très variable selon les pays. Juste avant le début de cette conférence, un groupe de vingt-cinq parlementaires américains a appelé les autorités polonaises et lituaniennes à légiférer pour permettre la restitution des biens volés par les nazis pendant la guerre.
Pour David Peleg, directeur de l’Organisation mondiale des restitutions juives (WJRO), la situation est urgente, étant donné l’âge des dernières victimes encore en vie :
« J’espère que cette conférence fera prendre conscience aux différents pays et à leurs dirigeants qu’en adoptant des lois ils servent la cause de la justice. Les survivants sont de plus en plus vieux. Il y a urgence, et j’espère que la conférence soulignera l’urgence de cette question pour la résoudre. »
La question des œuvres d’art volées fera l’objet d’une attention particulière. Lors de la conférence de Washington, quarante-quatre pays avaient accepté d’entreprendre des démarches pour identifier les œuvres d’art spoliées, mais à part l’Autriche, la Hollande ou encore la Grande-Bretagne, peu ont tenu leur promesse. Cette conférence tchèque s’achèvera mardi à Terezin, où devrait être crée un nouvel Institut pour la mémoire de la Shoah.