L’équipe de République tchèque de tennis s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe Davis. Emmenés par un brillant Tomáš Berdych, vainqueur de ses deux matchs de simple et du double sans concéder le moindre set, les Tchèques ont battu la Serbie, privée de Novak Djokovic, 4 points à 1, le week-end dernier, à Prague. Comme il y a trois ans, la République tchèque peut donc rêver d’une nouvelle finale. Mais pour y parvenir, la République tchèque n’aura pas la tâche facile puisqu’elle se déplacera en Argentine, en septembre prochain.
Tomáš Berdych et Radek Štěpánek, photo: CTK
En l’absence de Novak Djokovic, qui avait préféré ne pas participer à la Coupe Davis cette saison, les Tchèques, qui s’appuyaient comme toujours sur Tomáš Berdych et Radek Štěpánek, leurs deux seuls joueurs appartenant à l’élite mondiale, avaient endossé le costume de favoris avant le début de la rencontre contre la Serbie. Soutenus par plus de 40 000 spectateurs sur l’ensemble des trois jours, les Tchèques ont tenu leur rang, prenant ainsi au passage leur revanche sur des Serbes qui les avaient privés de finale avant de remporter le Saladier d’argent en 2010. Mais même sans le numéro un mondial, la Serbie n’était pas venue à Prague en victime expiatoire : avec Janko Tipsarevic et Viktor Troicki, respectivement 9e et 27e mondiaux, elle avait même de sérieux arguments à faire valoir.
Tomáš Berdych, photo: CTK
Comme souvent en Coupe Davis ces dernières années, Tomáš Berdych a une nouvelle fois été l’arme fatale des Tchèques. D’abord vainqueur de Viktor Troicki en trois sets (6-1, 6-2, 6-1) vendredi, donnant ainsi le premier point à son équipe, puis du double avec Radek Štěpánek samedi (6-4, 6-2, 7-6 contre la paire Zimonjic/Bozoljac), lui redonnant ainsi l’avantage après la défaite de Štěpánek contre Tipsarevic vendredi (7-5, 4-6, 4-6, 6-4, 7-9), et enfin de Janko Tipsarevic (7-6, 7-6, 7-6) dimanche, Tomáš Berdych a bien joué son rôle de leader et littéralement offert la qualification à son pays.
Sur une terre battue qui n’est pourtant pas sa surface de prédilection, le 7e mondial a ainsi remporté ses trois matchs sans perdre le moindre set. Lors du simple décisif contre Tipsarevic, dimanche, Tomáš Berdych a pris le dessus sur son adversaire au terme de trois jeux décisifs en autant de sets, et ce n’était pas là la moindre de ses satisfactions :
Janko Tipsarevic, photo: CTK
« Le premier tie-break a été décisif. Le premier set a duré 1 heure et quart, et le perdre aurait été dur. Mais je pense que j’ai été solide. Bien sûr, on peut toujours faire mieux, et si j’avais profité de quelques opportunités à certains moments, j’aurais peut-être pu me rendre le match plus facile. Mais cela n’enlève rien à ma satisfaction d’avoir su gérer les trois jeux décisifs. C’est le plus important. A chaque fois, c’était très serré, ça s’est joué à un ou deux points, et j’en suis d’autant plus heureux. »
Grâce à un Berdych au sommet de sa forme et à une paire de double Berdych- Štěpánek qui a signé sa onzième victoire pour une seule défaite en Coupe Davis, les Tchèques retrouvent donc, deux ans après leur défaite à Belgrade, les demi-finales de la compétition. Une qualification que savourait le capitaine Jaroslav Navrátil :
Tomáš Berdych et Jaroslav Navrátil, photo: CTK
« Je pense que c’est un résultat fantastique. Même avec l’avantage de recevoir, on savait que battre la Serbie serait très compliqué. Nous sommes donc très heureux d’atteindre de nouveau les demi-finales, comme en 2009 et 2010. Ce n’est pas rien : il y a beaucoup de pays avec d’excellents joueurs dans le groupe mondial et beaucoup d’équipes se valent. C’est donc avec beaucoup d’envie que nous aborderons le prochain match contre l’Argentine. »
Cette demi-finale ne s’annonce cependant pas comme une mince affaire : avec Juan Martin Del Potro et David Nalbandian, l’Argentine, qui a de son côté sorti la très solide Croatie (4-1) en quarts de finale, partira favorite, d’autant plus devant son public. Mais si Tomáš Berdych se présente à Buenos Aires dans les mêmes dispositions qu’à Prague ce week-end, les Tchèques auront alors toutes les raisons de croire raisonnablement en leurs chances de qualification.
