Courrier des auditeurs
On commence par une bonne nouvelle pour les amoureux des belles lettres et notamment de la littérature tchèque. Romaric Vinet-Kammerer des éditions Galaade nous annonce la parution d’un nouveau roman tchèque :
Avis donc à tous les lecteurs et tous les tchécophiles en manque de lecture. Je rappelle pour mémoire que de nombreux autres auteurs tchèques sont traduits en français, tels que Jáchym Topol, Václav Havel évidemment, Josef Škvorecký, Bohumil Hrabal, Květa Legátová, Petra Hůlová, Karel Čapek etc.
Autre courriel reçu ces derniers temps, celui de Patrick Ranty :
« Dobrý den! J'habite à Prague depuis quelques mois et je suis un lecteur attentif de chacun de vos articles par fil RSS. Or à l'occasion d'une visite à Vyšehrad j'ai remarqué une tombe au nom de Julien Achard, apparemment commandant de la légion tchèque en France en 14-18 (je ne parle pas très bien tchèque...). Je n'ai pas trouvé d'article sur votre site. Ai-je mal navigué ? Je ne trouve pas d'ailleurs d'info sur internet en général non plus. Merci beaucoup. Et bravo pour tout votre travail hyper-intéressant. Ahoj! »
Tout d’abord merci beaucoup Patrick pour votre soutien, vos encouragements. Il est toujours très important pour nous de savoir ce que pensent les auditeurs, mais également les lecteurs, ou plutôt les internautes. Car Radio Prague, c’est certes sur ondes courtes, mais c’est aussi sur la toile que ça se passe. Pour répondre à votre question : je connais en effet cette tombe, je suis tombée dessus par hasard, comme vous, en me baladant à Vyšehrad et elle m’a aussi intriguée, mais comme vous je suis bredouille dans mes recherches.Tout ce que je peux vous dire par contre c’est que la légion tchèque ou tchéco-slovaque était un corps d’armée formé de volontaires qui ont combattu du côté des Alliés pendant la Première Guerre Mondiale. Ils ont d’ailleurs été la base sur laquelle a été ensuite construite l’armée tchécoslovaque, une fois l’Etat créé en 1918. Et la légion, ou plutôt les légions puisqu’il y a eu des légions sur plusieurs fronts, ont été un argument en faveur de l’émancipation des Tchèques et des Slovaques de l’Autriche-Hongrie et de la création d’un nouvel Etat. Pourquoi un Français à la tête de cette légion ? Très probablement parce qu’elle n’était justement qu’une légion et non pas une armée officielle d’un pays existant qui aurait évidemment exigé un commandement tchèque ou slovaque. Combattant pour le compte des Alliés, il fallait donc un commandement allié à la tête de ce groupe d’hommes.
Je vous signale à cet égard que si l’histoire des légions tchéco-slovaques vous intéresse, un auteur de BD français, Kris, et le dessinateur Jean-Denis Pendanx préparent plusieurs tomes d’une série intitulée Svoboda et qui racontera l’épopée incroyable de la légion tchéco-slovaque en Russie. Vous saurez retrouver l’interview de Kris dans nos archives.Sachez encore que l’histoire militaire franco-tchèque ne s’arrête pas là. Après la création de l’Etat tchécoslovaque le 28 octobre 1918 (vous le savez puisque vous êtes à Prague, jeudi était justement férié !), une Mission militaire française a été créée à Prague, chargée de former la nouvelle armée tchécoslovaque. Des noms de personnalités importantes s’attachent à cette mission comme le général Pellé notamment, mais aussi et surtout le général Faucher. Quelques jours avant les Accords de Munich, le général Faucher, en poste à Prague, envoyait sa démission et se mettait à la disposition de l’armée tchécoslovaque, outré par l’accord franco-britannique du 19 septembre et les pressions franco-britanniques exercées sur les Tchèques. Un homme de courage comme il y en eut peu au moment de la signature des ces accords de la honte. Je referme là cette page historique en signalant encore, Patrick Ranty que vous animez un blog, Impressions de Prague, que vous agrémentez de photos de Prague et de la République tchèque et de vos commentaires.
Dans notre boîte aux lettres nous avons aussi reçu de nombreux rapports d’écoute. Merci à Gilles Gautier du Radio Club du Perche pour les siens et pour sa sympathique carte postale, à Bernard Marthoud, à Maurice Yon Reims à qui nous souhaitons également un très bel automne, à Patrick Tridon de La Garenne-Colombes, à Didier Vasseur d’Amiens, à Eric Billain de Coudekerque et enfin à Meriem Sabine Amrane d’Algérie.