De nouveaux étiquetages alimentaires pour une meilleure lisibilité
Les étiquetages des denrées alimentaires ne seront plus jamais les mêmes : depuis le premier janvier 2014 est entrée en vigueur une nouvelle réglementation européenne à laquelle les producteurs tchèques doivent se conformer, bon gré mal gré. Les informations sur les emballages sont désormais plus nombreuses et la façon dont elles sont rédigées est plus lisible.
« Nous modifions les étiquetages d’environ cent produits et en termes de chiffre, cela concerne cent millions d’étiquettes. »
Il s’agit de respecter de nouvelles règles de lisibilité, qui prennent en considération différents aspects de la police d’écriture. Leur taille minimale doit être de 1,2 millimètre, avec une exception pour les emballages de petite taille. Différentes informations viennent compléter obligatoirement celles existant déjà. Les allergènes sont désormais censés être indiqués de manière claire dans la liste des aliments composant le produit pour que le consommateur puisse les distinguer rapidement. Autre changement, l’indication du pays de provenance est étendue à certaines viandes, telles que le mouton ou la volaille.
Comme bien souvent quand il s’agit de produire une information plus pointue pour les citoyens, les industriels font preuve d’un enthousiasme mesuré. Ainsi Jarmila Štolcová, la porte-parole de la Chambre alimentaire regrette que la nouvelle réglementation ne prenne pas en compte les modalités techniques de réalisation de certains étiquetages, dont la surface n’est pas extensible. Une contrainte que les producteurs tchèques souhaitent contourner en examinant la possibilité de mettre en circulation des étiquetages détachables ou de supprimer certaines langues. La société agroalimentaire Hamé s’est tournée vers cette dernière option, ainsi que l’explique son porte-parole, Petr Kopáček :« Pour certaines étiquettes, nous avons été contraints d’en faire deux versions, l’une en tchèque, l’autre en slovaque. Il nous a été impossible de les réunir sur un seul emballage comme cela était le cas auparavant. Je ne pense pas que cela puisse avoir un quelconque impact sur le prix de nos produits. »
Cela a toutefois un coût. Pour Marta Faktorová, de la société laitière Madeta, la conception et l’impression de nouvelles étiquettes est un processus qui peut durer jusqu’à six semaines et qui représente une somme de 100 000 à 150 000 couronnes (de 3600 à 5450 euros environ). Ce n’est pas négligeable pour les petites entreprises qui ne sont pas exemptées d’appliquer la nouvelle réglementation, alors qu’une version antérieure du texte le prévoyait. Fin 2016, de nouvelles dispositions devraient à leur tour être appliquées concernant les règles de déclaration nutritionnelle des denrées alimentaires.