Les parlementaires rejettent les quotas de produits tchèques dans les magasins

Les députés tchèques ont rejeté mardi un projet de loi ordonnant aux supermarchés de vendre principalement des produits alimentaires tchèques à partir de l'année prochaine, en partie en raison d'objections de l'Union européenne.

La chambre basse du parlement a initialement adopté le projet de loi en janvier, mais le Sénat l'a ensuite rejeté et l'a renvoyé avec des modifications annulant les dispositions contestées.

Le texte en question, proposé par le parti d'extrême-droite SPD, indiquait que les produits alimentaires tchèques devaient représenter au moins 55% des ventes dans les magasins d'une superficie de plus de 400m2.

Les députés de tous les groupes parlementaires sauf le SPD ont voté mardi pour la suppression de l'amendement sur les quotas.

Ces quotas avaient été soutenus par la Chambre agricole tandis que la Commission européenne avait averti que la République tchèque pourrait être poursuivie en justice, car la nouvelle loi aurait pu selon elle fausser la concurrence non seulement en République tchèque, mais aussi dans l’Union européenne.

À l’époque, huit pays de l'UE, dont l'Allemagne et la France, avaient critiqué le texte dans une lettre adressée à Jaroslav Faltýnek (ANO), le chef de la commission parlementaire de l'agriculture, selon le quotidien Hospodářské noviny.

Le texte était d'autant plus contesté à Prague que l'actuel Premier ministre Andrej Babiš (ANO) est le fondateur d'un des plus grands groupes du pays actifs dans le secteur agro-alimentaire, Agrofert.