De Paříž à Nový York : un tour du monde en Tchéquie (3e et dernière étape)
Suite et fin de notre petit tour du monde en République tchèque, ou si vous préférez de la présentation de certaines communes, localités, hameaux et autres lieux-dits en République tchèque portant des noms de continents, pays, villes et autres endroits mondialement connus. A l’exception de Nový York – littéralement Nouveau York, nos deux dernières émissions avaient toutefois plutôt ressemblées à un tour d’Europe. Pour cette fois, c’est donc au-delà des mers et des océans que nous vous emmenons…
Du Canada à la Sibérie, il y a quelques milliers de kilomètres. Mais seulement quelques dizaines entre Česká Kanada et la Sibérie tchèque ou de Bohême – Česká Sibiř. La Sibérie évoquant d’abord le grand froid, on se doute qu’il fait particulièrement frisquet dans cette Sibérie tchèque qui se trouve à la limite entre la Bohême centrale et la Bohême du Sud. Le temps y est rude comme dans la taïga avec une neige abondante l’hiver et un printemps qui tarde à annoncer l’arrivée des jours plus chauds de l’été. Ici aussi, il semble qu’il faille remonter à la première moitié du XXe siècle pour mieux comprendre l’origine de cette appellation. Un écrivain-journaliste en provenance de Prague aux prémices du printemps y aurait alors été tellement surpris par le froid ambiant qu’il aurait intitulé son roman-feuilleton « V České Sibiři » - « Dans la Sibérie tchèque », contribuant ainsi à populariser une appellation qui, semble-t-il, existait toutefois déjà auparavant.
D’un extrême à l’autre, du froid, et même du très froid, passons au chaud, et même au très chaud avec le Sahara, plus précisément Moravská Sahara– Le Sahara morave ; une appellation qui remonte au XVIIIe siècle. Autrefois se trouvait à cet endroit une forêt de chênes. Mais les habitants des environs ayant abattu les arbres et progressivement dépeuplé la forêt, du sable y est apparu. Sur une superficie d’environ 35 hectares, des dunes au milieu d’un désert apparaissent donc ici et là sur cinq à six kilomètres entre deux lignes de chemin de fer distantes d’une centaine de mètres. Un chameau ne sera donc pas forcément nécessaire pour effectuer la traversée de ce curieux Sahara morave, dont le sable provient des sédiments de la proche rivière Morava.
Et puis, même si nous aurions encore pu vous faire découvrir l’Australie, la Chine, Cuba, Taiwan, Bethléem, l’Albanie, la Serbie – Srbsko, le Monténégro – Černá Hora, ou encore la Suisse de Bohême – České Švýcarsko, la communauté vietnamienne étant relativement importante en République tchèque, notre tour du monde en Bohême et Moravie ne pouvait s’achever ailleurs qu’à Hanoï – Hanoj. En fait, il s’agit de la Petite Hanoï – Malá Hanoj, dans la périphérie sud de Prague, un immense marché incontournable pour les amoureux de la cuisine vietnamienne et plus généralement du Vietnam, de sa culture et de ses traditions.C’est donc dans le petit Vietnam de Prague que s’achève notre tour du monde, un tour du monde en Bohême et en Moravie que, même à pied ou en vélo, il faudrait moins de quatre-vingt jours pour boucler… Nous concernant, ce n’est pas non plus dans quatre-vingt mais dans quinze jours que nous nous retrouvons pour d’autres découvertes liées à la langue tchèque. D’ici-là, portez-vous du mieux possible - mějte se co nejlíp !, portez le soleil en vous - slunce v duši, salut et à bientôt - zatím ahoj !