Des additions plus salées dans les restaurants tchèques à partir du 1er mai
La République tchèque ne peut espérer conserver un faible taux de TVA pour les restaurants après son entrée dans l'Union européenne, les ministres des Finances des Quinze ayant rejeté la proposition française visant à maintenir un taux réduit pour restaurants et hôtels.
Les additions dans les cafés et restaurants tchèques seront plus salées à partir du 1er mai prochain, date à laquelle la Tchéquie fera son entrée dans l'Union européenne. Selon le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, La République tchèque devra appliquer la législation communautaire en vigueur, qui n'inclue pas les restaurants dans la catégorie des services à taux réduits. Contrairement à la Hongrie et à la Pologne, qui ont négocié une phase de transition, la Tchéquie devra adapter sa législation en matière de TVA dès son entrée dans l'Union. Jaromir Beranek, directeur de Mag Consulting, analyse quelles répercutions pourrait avoir sur les additions des clients un taux de TVA de 22% au lieu des 5% actuels: "Cela pourrait entraîner selon nos prévisions une hausse des prix dans les restaurants de 7 à 10%, et cette hausse touchera principalement les établissements de taille moyenne. Cela ne touchera que très peu les petits restaurants, qui chercheront à adopter des mesures pour éviter d'être soumis à la TVA, et sépareront leurs activités afin de ne pas avoir à supporter les conséquences de la hausse du taux de TVA".
A partir du mois de mai prochain, les sociétés qui auront un chiffre d'affaire inférieur à 1 million de couronnes seront en effet exonérées de TVA. Pour la présidente de l'association des entrepreneurs de la restauration et du tourisme, Miroslava Luprichova, certains établissements seront amenés à disparaître, et seuls les grands restaurants bien établis pourront faire face.