Des Airbus pour remplacer les Tupolev de la flotte aérienne gouvernementale

Airbus A-319 CJ, photo: CTK

La République tchèque a reçu, mardi, le premier des deux avions Airbus A-319 CJ qu'elle a achetés pour près de trois milliards de couronnes (près de 100 millions d'euros). Les appareils du consortium européen remplaceront les vieux Tupolev 154 et permettront de renouveler une flotte aérienne gouvernementale qui en avait bien besoin.

Airbus A-319 CJ,  photo: CTK
Le président de la République, Vaclav Klaus, et l'ancien ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, peuvent être rassurés. Lors de leurs prochains voyages à l'étranger à bord d'un appareil de la flotte gouvernementale, ils ne devraient plus avoir à craindre de ne pas décoller ou, plus inquiétant encore, de ne pas atterrir. On se souvient ainsi que lorsque le chef de l'Etat s'était rendu à l'enterrement du pape Jean-Paul II, le pare-brise de l'avion qui le transportait avait explosé au-dessus des Alpes.

C'est désormais à bord d'Airbus flambant neufs arborant le drapeau national sur toute la longueur du fuselage et le Lion de Bohême, symbole de l'Etat, sur leur dérive, le tout sur un fond gris métallisé, que les politiques tchèques iront représenter leur pays.

Airbus A-319 CJ,  photo: CTK
Les deux appareils, dont le second sera livré en septembre prochain, ne sont toutefois pas destinés uniquement à un usage diplomatique, puisque leur configuration intérieure interchangeable permet également le transport d'une centaine de soldats. Commandant de la 24e base de l'aviation de transport de l'aéroport militaire de Kbely, dans les environs de Prague, Josef Bejdak a présenté quelques-uns des avantages de ces nouvelles acquisitions:

Airbus A-319 CJ,  photo: CTK
« Déjà, il faut savoir que l'Airbus A-319 CJ est plus modernes de deux générations que les avions russes dont dispose actuellement l'aviation de transport de l'Armée tchèque. Son principal avantage est d'être très bien équipé avec toute une série de différents systèmes, mais aussi de permettre de décoller et d'atterrir sur tous les aéroports dans le monde de deuxième et troisième catégorie de l'Organisation de l'aviation civile internationale. L'autre grande qualité de cet avion, ce sont ses deux moteurs très performants qui ont un avantage certain par rapport aux appareils dont nous disposions jusqu'alors : c'est sa consommation. Tandis que le Tupolev avait besoin de cinq tonnes de kérosène pour une heure de vol, l'Airbus n'a besoin que d'un peu plus de deux tonnes. Il suffit donc de faire un simple calcul pour mesurer les économies. Pour ce qui est de l'autonomie, nous possédons un avion qui offre deux possibilités : il y a d'abord la configuration VIP qui permet de transporter une quarantaine de passagers sur une distance maximale de 8500 kilomètres. Quant à la seconde configuration, pour 96 passagers, nous pouvons effectuer un vol de 6000 kilomètres. »

Au total, outre ses deux Airbus, le ministère de la Défense dispose encore d'un peu plus d'un milliard de couronnes qu'il entend investir dans l'achat de deux autres avions plus petits et de deux hélicoptères. La flotte aérienne gouvernementale sera alors entièrement renouvelée.