Du nouveau, dès ce 1er avril, pour les malades en République tchèque

Améliorer la communication entre médecins et patients, voilà l'objectif de deux arrêtés ministériels entrés en vigueur le 1er avril. Le premier concerne la documentation médicale, le deuxième le prix des médicaments.

Le patient doit être informé du traitement, de son objectif, ses conséquences et des méthodes employées. Le plus grand changement, c'est le consentement informé du patient avant tout acte médical important. Le sens de la nouvelle mesure est expliquée par l'un de ses auteurs, l'ex-ministre de la Santé, David Rath :

« Le patient doit être informé et il doit signer, consentir, d'avoir été informé par le médecin de l'acte médical, de ses effets et, dans le même temps, d'éventuels risques qui peuvent en résulter pour lui. »

Ce n'est que grâce à cette information, donc en toute connaissance de cause, que le malade peut donner son accord. Le porte-parole du ministère, Tomas Cikrt, souligne que la nouvelle norme protège les deux parties :

« D'une part, l'établissement médical, dans l'intérêt duquel est d'avoir la signature du patient et d'être protégé contre d'éventuels conflits, de l'autre, et c'est le premier sens du consentement informé préalable, il s'agit de faire en sorte que les médecins communiquent avec les patients. »

Si le consentement écrit doit être recueilli avant tout acte médical important, il n'est pas, en revanche, exigé dans les cas de soins d'urgence lorsque la vie du malade est en danger, et lors des interventions qui sont déjà réglées par la législation actuelle, dont les transplantations.

Une meilleure communication avec le malade est aussi l'objectif du deuxième arrêté entré en vigueur le 1er avril : celle sur les médicaments. Les prix des médicaments les plus couramment prescrits connaissent une légère hausse, de 150 couronnes par personne et par an, en moyenne, selon le ministère de la Santé. L'argent ainsi économisé sera destiné à augmenter la part de remboursement des médicaments plus modernes et plus chers destinés au traitement de maladies graves tels les cancers. Autre objectif : limiter les abus. Les Tchèques consomment annuellement plus de 50 milliards de couronnes en médicaments, dont 40 milliards sont remboursés par les mutuelles.