Deux nouveautés dans la santé publique tchèque : arrêté sur les médicaments et consentement éclairé des patients

Photo: CTK

Le 1er août a apporté deux grands changements dans le domaine de la santé publique : le premier concerne le prix des médicaments, le deuxième introduit le nécessaire consentement du patient avec tout acte médical pratiqué.

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Le nouvel arrêté du ministre de la Santé publique sur le prix des médicaments entraîne le plus grand changement depuis les 10 dernières années. C'est, en fait, la surtaxe de vente qui change : de 29 % actuellement sur tous les médicaments, elle est nouvellement établie à 33% sur les médicaments de moins de 150 couronnes et elle baisse proportionnellement en sorte qu'elle n'est que de 18 % sur les médicaments dont le prix dépasse 5 000 couronnes. Dans la pratique, cela signifie que les médicaments bon marché coûtent plus cher, alors que le prix des médicaments chers diminuera. Pour le patient, il est important de savoir qu'il payera un peu plus cher les médicaments de catégorie moyenne, dit le pharmacien Radek Brezina :

« Il s'agit de tout un spectre de médicaments d'usage courant : maladies cardiovasculaires, la pression artérielle, l'excès de cholestérol et les médicaments contre le diabète... »

La modification de la surtaxe sur les médicaments n'est pas l'unique changement en vigueur depuis le 1er août : le patient ressentira beaucoup plus la baisse du remboursement des médicaments par les compagnies d'assurance. Le ministre de la santé l'a fait modifier en sorte que les compagnies paient deux milliards de couronnes de moins. Le président de l'Union des patients, Lubos Olejar, le qualifie de trahison: « Ces deux milliards tomberont dans les filets des assurances et ce sera le patient qui les paiera. »

Le deuxième changement approuvé le 1er août, mais qui ne prendra force de loi que le 1er novembre prochain introduit dans la législation tchèque une chose qui est courante dans les pays de l'UE : le consentement libre et éclairé du patient avec tout acte médical pratiqué. Le patient devra signer un formulaire de consentement pour tout acte - depuis les plus simples dont injection, ponction ou endoscopie, jusqu'aux opérations les plus compliquées. Il incombera au médecin de l'informer des procédés du traitement et des risques. L'arrêté stipule également les modalités du refus du patient de se soumettre à un acte médical et précise le niveau d'information des personnes chargées de prendre soin du patient.