Echec des sociaux-démocrates aux élections régionales et sénatoriales

Le parti social-démocrate, actuellement au pouvoir, est le seul grand parti dans le pays qui ait complètement échoué aux élections régionales et sénatoriales, tenues pendant le week-end dernier en République tchèque. Alena Gebertova.

Le fiasco des sociaux-démocrates est aussi total que surprenant : quatrième position aux régionales, cinq candidats seulement au second tour des sénatoriales, au lieu des neuf sièges existants. Les élections ont ébranlé la scène politique tchèque - les titres dans les journaux tchèques sont, on ne peut plus éloquents. Or, plus d'une question s'impose. Les têtes vont-elles tomber ? Le cabinet social-démocrate, ne va-t-il pas démissionner ? Est-ce que le temps est venu pour résiliser l'accord d'opposition qui lie ce parti avec l'ODS de Vaclav Klaus ?

« J'assume la pleine responsabilité de l'échec du parti social-démocrate », déclare Milos Zeman. Celui-ci serait dû, en premier lieu, à une faible participation des électeurs. Malgré les mauvais résultats des régionales et des sénatoriales, Milos Zeman ne démissionnera pas de ses fonctions. Il ne s'agirait, d'après ses paroles, que d'un geste théâtral. C'est qu'au congrès national du parti social-démocrate, CSSD, en avril prochain, il ne compte plus présenter sa candidature au poste de chef du parti. Une intention qu'il a d'ailleurs annoncée, déjà, au début de son mandat.

Tout indique que la résiliation de l'accord d'opposition avec l'ODS, conclu, il y a plus de deux ans, n'est pas non plus à l'ordre du jour. Vaclav Klaus, chef de ce premier parti de droite dans le pays, n'envisage pas cette démarche. Il semble donc que seules les prochaines élections législatives seront à même de troubler essentiellement les eaux stagnantes de la politique tchèque. Elles sont prévues pour le printemps 2002. En attendant, le CSSD doit changer de style politique : un avis partagé par Vladimir Spidla, son vice-président et prince héritier supposé, et Petra Buzkova, première dame de la social-démocratie tchèque.