En 2014, les projets tchèques ont reçu 2,6 millions d’euros de financement participatif
Le phénomène du financement participatif (crowdfunding, en anglais) gagne en ampleur en République tchèque. Selon le recensement d’un site spécialisé en développement sur la Toile, en 2014, les projets tchèques ont attiré un financement d’ordre de 70 millions de couronnes (2,6 millions d’euros) et ce secteur est voué à croître.
Au cours de l’année passée, plusieurs projets tchèques ont réussi de s’imposer sur les sites étrangers du financement participatif comme Kickstarter. Le plus grand succès a été enregistré par le studio pragois de Warhorse qui a collecté 1,1 million de livres britanniques (environ 1,43 million d’euros) pour créer un nouveau jeu vidéo. Dans son estimation initiale, l’équipe demandait aux gens 300 000 livres. L’entreprise CGE basée à Kladno en Bohême centrale a recueilli 20 000 dollars pour leur jeu de table en seulement trois jours sur le même site.
Les projets qui concourent au financement participatif sont très variés. Il s’agit non seulement des jeux vidéo, mais aussi des innovations techniques. Nombreux sont également les réalisateurs demandant de l’argent pour achever leurs films. La première d’un long métrage financé à travers Hithit, un site analogue qui domine la sphère du financement participatif en République tchèque, aura lieu ce mercredi même à Prague. Sur le même site, l’écrivain Miloš Čermák a collecté 136 000 couronnes (près de 4 900 euros) pour publier son livre de nouvelles. Le festival de musique United Islands détient pour l’heure le record de la somme obtenue – les personnes ont soutenu sa prochaine édition par 1, 7 million de couronnes (61 000 euros).
Etant donné que plusieurs nouveaux sites de collecte d’argent ont été créés en 2014, le secteur est toujours en expansion en République tchèque. Dans ce contexte, la question du montant de la commission prélevée par ces sites auprès des organisateurs des projets n’est pas suffisamment évoquée, de même que le type de projets qui recherchent le financement par cette voie. En particulier quand il s’agit de projets culturels et de festivals, leur succès dans la recherche d’un financement alternatif cache la réalité d’un soutien public déficient.