Une campagne de crowdfunding pour financer le nouveau piano du Centre tchèque de Paris
Le Centre tchèque de Paris a besoin d’un nouveau piano pour ses concerts de musique classique organisés dans la salle Janáček. Une campagne de financement participatif a été lancée, ainsi qu’une association appelée Piano Paris Prague. Carola Wastiaux en est la secrétaire et la trésorière, elle nous en dit plus :
« L’association est toute récente et le moteur de tout ce mouvement est le pianiste et compositeur Kryštof Mařatka. C’est lui qui a trouvé le nom Piano Paris Prague. Nous savions qu’il fallait créer une association pour pouvoir s’adresser à un organisme de financement participatif. »
Rappelons que le Centre tchèque de Paris cherche à acheter un nouveau piano pour sa salle Janáček. Pourquoi avoir choisi cette méthode de financement participatif ?
« Il y a déjà actuellement un piano au Centre tchèque, mais si vous écoutez la petite vidéo avec monsieur l’ambassadeur Michel Fleischmann, sur notre site, il vous explique que ce piano est fatiguée. Les gens refusent de donner un concert sur ce piano parce qu’il a vraiment fait son temps. Il est absolument insuffisant pour les pianistes de haut niveau qui viennent y jouer. Pourquoi le financement participatif ? D’une part, c’est quelque chose qui semble très à la mode et qui marche très bien. D’autre part parce que la somme est très élevée : 80 000 euros en fonction du piano que nous pourrons trouver à ce moment-là. Cette somme correspond à un piano Steinway d’occasion, un piano neuf coûterait le double. Il y a du choix pour les pianos d’occasion pour ce type, mais pas forcément en France. Bien entendu, ce n’est pas 80 000 euros pile, il y a une fourchette de prix et c’est très variable. »
Quels sont les types d’option pour les personnes qui aimeraient contribuer ? Y a-t-il différentes façons de contribuer selon les budgets ?
« Il y a trois catégories : les amis de la musique qui peuvent donner à partir de 5 euros, les amis tout court qui englobent notre cercle de relations à qui l’on demande à partir de 100 euros et les 200 premiers donateurs seront invités aux deux concerts solennels d’inauguration de ce piano. Et la troisième catégorie concerne ceux qui voudraient que leur participation soit connue : ils devront donner 5 000 euros ou plus et leur nom sera gravé de façon pérenne et visible dans la salle Janacek, probablement sur le socle du buste de Janacek lui-même. »
Combien de temps vous donnez-vous pour rassembler cette somme ?
« Nous essayons six mois maximum. L’idéal serait trois mois. Nous nous rendons compte que soit les gens participent vite, soit cela tombe dans les oubliettes. Pour stimuler les dons, j’ai pensé à une date butoir de janvier 2023 à l’occasion de l’anniversaire du divorce de velours entres Tchèques et Slovaques. »
Rappelons ce qu’est cette salle Janáček au Centre tchèque de Paris, ce grand lieu de rencontres musicales…
« Cette salle est absolument merveilleuse. Elle a été inaugurée au moment de la restauration du Centre tchèque. Elle est très belle, car entourée de bois. Beaucoup de personnes aiment y venir d’une part les non-musiciens car elle accueille des expositions fréquentes, et les musiciens car c’est une salle qui est intime, presque familiale, avec toujours un public tchéco-français ou franco-tchèque, où les gens se connaissent pour la plupart. L’ambiance y est donc extraordinaire. Il y a un nouveau rythme proposé actuellement : une exposition suivie d’un mois et demi dédié aux concerts, et ainsi de suite. »
