En Tchéquie, le nombre d’informaticiennes est le plus bas de l’UE
En République tchèque, les femmes sont largement sous-représentées dans les métiers de l’informatique. Seulement 10 % des femmes tchèques entreprennent des carrières dans ce secteur, soit le chiffre le moins élevé de l’Europe. Cependant, en Bulgarie ou en Roumanie, les femmes représentent plus de 25 % des programmeurs, des webdesigners ou des analystes de données.
« Bien que le nombre de diplômées augmente, le nombre de femmes qui travaillent dans l’informatique n’a pas changé depuis plusieurs années. Elles doivent en effet faire face à des stéréotypes qui jouent un rôle crucial dans notre société. Pour de nombreux Tchèques, les femmes doivent primordialement s’occuper de la famille. Ce rôle qui leur est attribué prédétermine ensuite leur carrière, les femmes travaillant le plus souvent dans les secteurs des soins, de la santé ou de l’éducation », explique Miroslava Čechová de l’ONG Czechitas qui s’efforce de lutter contre ces stéréotypes en organisant des cours d’informatique destinés aux femmes.
D’après Miroslava Čechová, l’intérêt pour ces cours est immense. Si l’organisation avait proposé quelque 40 cours il y a trois ans de cela, ce chiffre a doublé au cours de l’année dernière.
Les femmes tchèques travaillent dans le numérique le plus souvent comme programmeuses et développeuses, ainsi que dans les domaines des services, de l’éducation, ou encore des multimédias. Ce travail compte parmi les mieux payés dans le pays, le salaire moyen mensuel d’un informaticien s’élevant à quelque 50 000 couronnes (près de 1900 euros).