Encore des réactions à l'élection de Sharon

Ariel Sharon

Le gouvernement tchèque est convaincu que la nouvelle équipe aux commandes d'Israël, avec à sa tête Ariel Sharon du Likoud, va continuer le processus de paix au Proche Orient. Une opinion partagée, selon l'agence de presse CTK, par plusieurs personnalités politiques tchèques. Les détails avec Omar Mounir.

Ariel Sharon
"Nous respectons les choix du peuple israélien, félicitons Ariel Sharon pour son élection et sommes convaincus que le nouveau gouvernement va poursuivre le cours établi", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Libor Roucek. Mais à Prague, les observateurs ne sont guère optimistes et pensent que l'avènement de Sharon est plutôt de nature à compliquer les négociations.

Le ministère des A.E. tchèque formule son espoir que le gouvernement sorti des urnes, mardi, exprime courageusement sa volonté politique et prenne en considération tout ce qui est positif, jusqu'à présent, dans le processus de paix israélo-palestinien. « Pour la République tchèque », dit le porte-parole du département des A.E., « le processus de paix au Proche Orient n'a d'autre alternative que des négociations bilatérales des parties intéressées". Prague souligne dans le même temps la nécessité "d'un système de solutions fondé sur des compromis amicaux des deux parties".

Le président Vaclav Havel est lui aussi convaincu de l'exigence de la poursuite du processus de paix. "Le processus de paix, a-t-il dit, a duré suffisamment longtemps, il est profondément enraciné dans la conscience générale pour qu'il soit réversible". Il a rappelé que le nouveau Premier ministre n'a jamais parlé d'abandon du processus de paix, le tout est qu'il l'assortit de conditions précises.

Pour le président de la Chambre des députés, Vaclav Klaus, il est rassurant de constater que Sharon a fait appel à Ehud Barak pour la formation d'un gouvernement national, la preuve de son intention d'opter pour une politique raisonnable.

L'échec des efforts de paix de Barak, c'est au passif de Yasser Arafat qu'il faut l'inscrire, d'après le président du Sénat tchèque, Petr Pithart. Et d'ajouter: "Soit qu'il n'a pas entièrement la situation en main, soit qu'il a sous-estimé la chance qu'il a eue".

Auteur: Omar Mounir
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