Erasmus, à la rencontre des étudiants français à Prague

Foto: Evropská komise

Le programme Erasmus fête cette année son trentième anniversaire. Pour cette année, les statistiques du ministère de l’Education indiquent la présence de 43 000 étudiants étrangers en République tchèque. Parmi eux de nombreux Français, présents notamment à Prague.

Photo: Commission européenne
Margaux : « Je m’appelle Margaux, étudiante à Sciences Po, et je fais mon Erasmus à l’Université Charles de Prague »

Edouard : « Je suis à la VŠE, qui est l’école de commerce de Prague »

Inès : « J’ai vingt ans, je suis étudiante en médecine actuellement en Erasmus, originaire de Strasbourg, où je suis à la fac de médecine. »

Henri :« Je m’appelle Henri Bonard, je suis en école d’ingénieurs et en Erasmus pour six mois à Prague. »

Sciences politiques, commerce, médecine, ou ingénierie… Ils ont choisi des voies différentes, mais tous se retrouvent à Prague pour une année de leurs parcours d’étudiants. Grâce à Erasmus, la plupart d’entre eux ont quitté la France pour la première fois. Ils nous expliquent ce qui a motivé leur choix. Tandis que certains évoquent leur romance avec la capitale tchèque ou leur intérêt pour l’Europe centrale, d’autres soulignent que la ville est très abordable pour les étudiants.

Margaux : « C’est un peu niais, je suis venue en visite ici il y a deux ans un peu par hasard. C’était le premier voyage que je faisais seule et la ville m’a fait un effet dingue. J’en suis un peu tombée amoureuse et j’ai senti que j’avais envie de revenir pour y vivre quelque chose d’un peu plus long. »

Aimé : « Je viens de Paris, j’ai habité trois ans à Bucarest et quatre à Belgrade. J’ai choisi Prague pour continuer un peu en Europe de l’Est. »

Université Charles | Photo: Kristýna Maková,  Radio Prague Int.
Henri : « J’ai choisi Prague parce que c’est une ville qui est relativement peu chère pour une capitale européenne, jeune et internationale. »

Ils l’affirment tous haut et fort, leur début d’année se passe bien. Les études, intégralement en anglais pour la majorité d’entre eux, sont intéressantes et la ville les a séduits :

Margaux : « La ville est très agréable. C’est super confortable d’étudier ici parce qu’on a le sentiment d’être à la fois dans une grande capitale et une ville familière. »

Edouard : « C’est une ville très sympa, qui reste à taille humaine. On s’y retrouve très bien, il y a énormément de transports en commun. C’est très sécurisé, pas trop cher... Je ne trouve que des avantages à Prague. »

Nombreux notamment à l’Université Charles, les étudiants français affirment tout de même vouloir sortir de Prague pour découvrir le pays, sa culture, et ses habitants :

Henri : « Pour pouvoir dire que j’étais en République tchèque, il ne faut pas se limiter à la capitale. C’est pourquoi j’ai décidé d’étaler quelques road trips dans le nord, le sud, l’est et l’ouest du pays, et de voyager dans d’autres pays comme la Pologne et l’Autriche. »

Inès : « Ce week-end nous partons à Brno, et puis j’aimerais bien aller aussi dans le Paradis de Bohême et les pays frontaliers. »

Seul point négatif pour beaucoup : la barrière de la langue. Si certains baragouinent suffisamment pour pouvoir commander une bière, la plupart doivent se cantonner à l’anglais :

Photo illustrative: Commission européenne
Inès : « Je me suis inscrite à un cours de tchèque, je ne sais pas si je vais les suivre, mais c’est assez marrant ».

Margaux : « C’est parfois un peu désarçonnant de se heurter à la ‘version tchèque’ de la politesse, mais dès qu’on fait l’effort d’aligner trois mots de tchèque pour demander ‘jedno pivo, prosím’, tout va mieux. »

Conquis par la ville, ils recommandent tous aux jeunes Français de venir passer six mois ou un an à Prague, une belle occasion de s’ouvrir à une autre culture et peut-être même, avec un peu de persévérance, d’apprendre une nouvelle langue…

Edouard : « Ano ano, rozumím! »