« Etre un citoyen tchèque et européen actif »

Vladimir Spidla et Monika MacDonagh-Pajerova, photo: CTK

La Démocratie en Europe : tel est le titre du livre qui vient d'être publié aux éditions Prostor, sous la direction du directeur du Cefres à Prague, Christian Lequesne, et Monika MacDonagh-Pajerova, de l'association Ano pro Evropu. Cette dernière a expliqué au micro de Radio Prague comment était né le projet de ce livre auquel ont participé de nombreux universitaires tchèques et français, dont Jacques Rupnik et Olivier Costa.

Vladimir Spidla et Monika MacDonagh-Pajerova,  photo: CTK
« L'association Ano pro Evropu/Oui pour l'Europe existe depuis quatre ans et fait la promotion de l'intégration européenne, en Bohême et en Moravie. Nous essayons de montrer aux citoyens tchèques comment concrètement l'Europe influence leur vie : la qualité de l'environnement, la qualité de la santé, les universités et les écoles, la qualité de vie en général. Cela signifie que nous voyageons beaucoup dans le pays et nous nous sommes aperçus que l'idée de démocratie n'est pas très claire pour certains, ni au niveau national ni au niveau européen. »

« Les Tchèques ont dit un grand Oui pour l'entrée dans l'Europe, mais depuis, ils pensent que c'est une chose acquise, qu'il ne faut plus s'impliquer et que ça roule. Nous pensons au contraire qu'il faut être un citoyen tchèque et européen actif pour que le projet européen et la démocratie européenne puissent se développer. C'était à l'origine du projet de ce livre qui contient des textes liés à ces questions de légitimité et de démocratie. »

Dans les multiples campagnes électorales qui viennent de marquer le calendrier tchèque, l'intégration européenne a été un thème généralement très peu abordé, mis à part la perspective de présidence tchèque du Conseil en 2009.

« L'année 2006 a été une grande année électorale; la bonne nouvelle est que les citoyens ont participé plus qu'auparavant, explique Monika MacDonagh-Pajerova. La moins bonne nouvelle est qu'ils se concentrent beaucoup plus sur les personnalités politiques et leurs appartenances aux partis que sur le contenu et les programmes. C'est à dire que tout ce qui est vision, programme, projet - y compris le grand projet européen - les intéresse moins, et donc cela manque un peu, malheureusement, dans le débat. »