Etude : l’Industrie 4.0 pourrait augmenter d’un tiers la production tchèque

La numérisation de la production et la mise en place d’usines « intelligentes », soit les deux principaux objectifs du concept de « quatrième révolution industrielle », souvent désignée par le terme d’Industrie 4.0, pourraient augmenter la production tchèque de 32 %. C’est ce qui ressort de l’« Initiative nationale de l’Industrie 4.0 », une étude de 200 pages présentée ce jeudi à Brno par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Jan Mládek, et élaborée par une équipe d’experts dirigée par le président du conseil de la recherche de l’Agence technologique de la République tchèque, Vladimír Mařík.

Ce document est considéré comme l’embryon d’une nouvelle stratégie gouvernementale afin que la République tchèque ne perde pas sa compétitivité. Si l’objectif principal de cette analyse est d’évaluer la situation des entreprises tchèques vis-à-vis de l’arrivée de l’Industrie 4.0, elle reste, selon ses critiques, assez générale et ne se préoccupe pas des impacts possibles sur l’économie tchèque, sur la croissance du PIB ou sur le taux du chômage. Sur ce dernier point en particulier, elle présente seulement une liste des professions qui pourraient être les plus menacées par le lancement de ces nouvelles technologies, dont par exemple le personnel administratif, les caissiers, les forgerons ou les ajusteurs-outilleurs.

Les auteurs de l’« Initiative nationale de l’Industrie 4.0 » soulignent néanmoins que ce texte entend servir seulement d’une mode d’emploi indiquant comment se préparer aux modifications liées à cette nouvelle façon d’organiser la production. Les analyses concrètes devraient être élaborées davantage par le gouvernement et les ministères qui pourraient ensuite adopter différentes mesures relatives à ces changements, qu’il s’agisse de la disparition de certains postes, du soutien à la recherche ou de la transformation du système éducatif.

Selon ce texte, les principales raisons qui peuvent décourager les entreprises de procéder à une modernisation, sont notamment l’envergure des changements ou le manque de personnel qualifié. Prochainement, le gouvernement devrait ainsi préparer un plan d’action pour une mise en place réussie du concept d’Industrie 4.0.