Etudes supérieures : de nouvelles formations prépareront des experts en cybersécurité

En parallèle au développement des nouvelles technologies est apparue une nouvelle forme de criminalité, la cybercriminaté. C’est la raison pour laquelle certaines universités tchèques, dont notamment l’Université technique d’Ostrava, préparent un tout nouveau programme d’études consacré à la sécurité informatique. Les étudiants y apprendront entre autres comment fonctionnent les virus informatiques ou comment réfléchissent les hackeurs.

Photo: ČTK

Depuis le début de l’année, 85 % d’entreprises ont fait l’objet d’une ou de plusieurs cyberattaques. Pour se protéger, elles font pourtant souvent face à une pénurie d’experts en matière de sécurité informatique, lesquels pourraient protéger leurs données. Afin de lutter contre cette situation, le gouvernement a adopté, en 2014, une loi sur la sécurité cybernétique, suivi en 2015 d’une Stratégie nationale de la sécurité cybernétique pour les cinq ans à venir, ainsi que d’un plan d’action. Sur la base de ce plan, certaines universités tchèques élaborent de nouveaux programmes d’études consacrés à la cybersécurité.

L’Université technique d’Ostrava est pionnière dans le domaine puisqu’elle lance actuellement un master intitulé « La sécurité des systèmes d’information et de communication », qui devrait accueillir pour la première année de son existence jusqu’à cent étudiants de différents domaines de l’informatique. En charge de cette formation, Ivan Zelinka révèle :

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«Le principal objectif est d’apprendre aux étudiants la sécurité informatique, de leur faire comprendre comment fonctionnent les attaques informatiques et comment les empêcher et d’autres choses relatives à la sécurité informatique.»

Selon M. Zelinka, les informaticiens spécialisés en sécurité informatique représentent la troisième profession la plus demandée dans le pays et les diplômés de cette formation ne devraient ainsi avoir aucun problème à trouver un emploi. Lors des deux années d’études, ils auront le choix entre 48 cours sur différents thèmes relatifs à la cybercriminalité et à sa prévention :

«Avant d’accréditer ce programme, nous avions seulement un cours intitulé ‘Les virus informatiques et la sécurité des systèmes d’information’. Il s’agissait d’un résumé de ce que l’on a développé dans cette nouvelle spécialisation. Les étudiants y apprenaient ce qu’est un virus informatique, comment il fonctionne, quelle est sa structure, comment se protéger, comment réfléchissent les hackeurs, quelles techniques ces derniers utilisent pour leurs attaques, comment identifier les points faibles des systèmes ou des logiciels et d’autres choses encore. Mais il s’avérait qu’un seul cours est assez insuffisant quant à l’envergure et à la profondeur des informations fournies, nous avons donc décidé d’ouvrir ce nouveau programme qui devrait couvrir la totalité des méthodes utilisées.»

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Ce lundi dernier, la cybersécurité a aussi représenté le thème principal d’une conférence du Centre national de la sécurité cybernétique à Brno, en présence du Premier ministre Bohuslav Sobotka. Le social-démocrate, ayant lui-même été la cible en janvier dernier de hackeurs qui ont diffusé certains de ses courriels, s’est félicité pour les réussites de son gouvernement en indiquant :

«Grâce à l’intensification de ses activités dans le domaine de la sécurité cybernétique, la République tchèque commence à se classer parmi les Etats les plus actifs de l’UE et de l’OTAN.»

M. Sobotka a néanmoins ajouté que d’autres mesures, visant par exemple à une meilleure coopération international, doivent être prochainement adoptées vu le nombre croissant de risques. Après les discussions, il a également visité le Cyber Czech 2016, un exercice organisée par l’Office national de sécurité et l’Université Masaryk de Brno et ayant pour but d’entraîner ses experts à des cyberattaques réelles.