Euroclio 2002
La conférence des associations européennes d'enseignants d'histoire, Euroclio, tient, du 12 au 17 mars, ses assises à Prague. Jarka Gissubelova pour plus d'informations.
La conférence permanente des associations européennes d'enseignants d'histoire a été fondée en 1993 sous le patronage du Conseil de l'Europe. Son siège se trouve à la Haye et elle réunit plus de 60 associations de 38 pays. Des délégués des associations se retrouvent chaque année à une conférence annuelle qui se tient cette fois-ci à Prague, en présence de 140 participants de toute l'Europe. Chaque pays hôte propose un thème qui répond à ses conditions, ses spécificités ou à son objet d'intérêt. La Tchéquie, en tant que pays au coeur du continent européen ou des ethnies, des religions et des cultures se rencontraient et se croisaient, a proposé un thème qu'elle juge de toute actualité: la richesse, la variété de la diversité de l'enseignement sur les minorités ethniques, religieuses et linguistiques. Ce thème a été proposé dans la ferme conviction que l'enseignement d'histoire peut et doit être l'un des moyens de connaissance et de rapprochement des habitants de l'Europe, d'élimination des préjugés, des hostilités et de la méfiance envers tout ce qui est différent. Les débats sont axés sur deux thèmes: la structure historique multiforme des différents groupes ethniques et religieux en Europe qui peut se trouver à l'origine de la montée de l'agressivité et de l'intolérance, et la vaste problématique que pose l'éducation de jeunes immigrés. Quelle histoire leur apprendre : celle de leur pays d'origine, ou celle de l'Europe ? Des interventions des délégués démontrent que pratiquement chaque pays fait face à un problème dans l'enseignement de l'histoire, que ce soit la Grande-Bretagne et l'éternel conflit des Anglais et des Ecossais ou la Tchéquie et la problématique de la minorité rom. Selon Helena Mandelova, présidente de l'Association tchèque des enseignants de l'histoire, le problème numéro 1 est la réduction constante des heures de cours d'histoire dans les écoles et l'absence totale de cette matière en dernière année des gymnases, c'est aussi la pénurie de manuels de qualité et l'absence totale de revues méthodiques sur l'enseignement de l'histoire.