Evasion fiscale : moins de sociétés tchèques liées à des paradis fiscaux
Le nombre d’entreprises tchèques ayant leur siège enregistré dans un pays considéré comme un paradis fiscal a encore connu une baisse importante, alors que cette tendance est observée depuis quelques années. En 2018, celle-ci était de près de 2%. D’après le rapport annuel réalisé par la société Bisnode sur le sujet, elles étaient de 12 805 en 2018, soit une baisse de 226 unités.
Parmi ces changements notamment, la possibilité de lever le secret bancaire mise en place dans plusieurs pays ainsi que la publication de listes répertoriant les bénéficiaires finaux de diverses sociétés.
De nombreuses entreprises tchèques ont abandonné les destinations traditionnelles de placement de leurs capitaux comme la Hollande, le Luxembourg, Chypre et les Seychelles. Certaines société ont toutefois trouvé d'autres pays proposant des avantages fiscaux, tels que les Émirats arabes unis, où 19 sociétés tchèques se sont installées l'année dernière, ou encore Hong Kong, où 31 sociétés se sont implantées en 2018.
Au total, 2,59 % des firmes tchèques restaient en 2018 contrôlées par des propriétaires domiciliés dans des paradis fiscaux, contre 2,74 % en 2017.
La question de l’évasion fiscale a connu un regain d’intérêt auprès du public depuis 2016 notamment après les scandales des Panama Papers, mettant au jour les pratiques illégales d’évasion fiscale, et des Paradis Papers, montrant comment certains recouraient à des méthodes à la frontière de la légalité,consistant à « optimiser » son paiement des impôts, pour y échapper le plus possible. 12 000 de ces documents avaient un lien avec la République tchèque.