Faute de neige, la championne olympique Neumannova s'entraîne sur des skis à roulettes
Comme pratiquement partout ailleurs en Europe, la neige est absente en République tchèque en ce début décembre. L'automne et ses températures supérieures aux normales saisonnières se prolongent et l'hiver tarde à arriver. Des conditions climatiques qui entraînent l'annulation en série des différentes épreuves de Coupe du monde de ski. Une situation qui contrarie également les sportifs tchèques qui cherchent désespérément ce qu'il est désormais convenu d'appeler « l'or blanc » pour s'entraîner.
Dès la fin de la semaine dernière, les deux concours comptant pour la Coupe du monde de saut à skis qui auraient dû se tenir ce week-end à Harrachov, dans les Monts des Géants, en Bohême de l'Est, ont été annulés. Un coup dur pour les organisateurs de l'épreuve et les amateurs de cette discipline spectaculaire, mais aussi pour Jakub Janda. Le tenant du titre de la Coupe du monde, comptait, en effet, sur le soutien de son public et un environnement familier pour retrouver ses marques et une forme qui lui fait défaut depuis le début de la nouvelle saison. Mais faute de neige, le Tchèque, qui affirme se sentir « comme un poisson hors de l'eau », doit se contenter d'un entretien physique et attendre, impuissant, de retrouver un tremplin pour travailler sa technique de saut. Les skieurs de fond sont placés à la même enseigne. Ce mercredi, le quotidien Lidové noviny a ainsi publié une photo montrant Katerina Neumannova s'entraînant sur des skis à roulettes et en pull-over dans la forêt presque verdoyante de la Sumava, en Bohême du Sud. La championne olympique du 30 km style libre, qui s'est fixé pour objectif de remporter le classement général de la Coupe du monde, déplore également ce pseudo-hiver qui ne lui permet pas de s'entraîner de façon optimale. Quant à Lukas Bauer, médaillé olympique d'argent sur 15 km style classique, bien qu'il ait choisi de traverser la frontière et de rejoindre la station de Tauplitz, en Autriche, les conditions ne sont pas idéales pour autant. Là où cinq mètres de neige s'accumulent habituellement à cette période de l'année, les fondeurs, en provenance de toute l'Europe à l'exception des Scandinaves, doivent cette fois partager une piste de dix kilomètres de long avec les touristes. Inutile donc de préciser quelle est leur impatience de voir enfin les prochains flocons tomber...