Du 20 octobre au 13 novembre se déroule à Prague le festival de l’art contemporain Tina B. Le programme principal est prévu jusqu’au 23 octobre. Monika Burian est l’organisatrice et la directrice du festival, elle rappelle l’ambition du festival :
Monika Burian
« Le festival Tina B. en est à sa sixième édition. Le festival propose de découvrir de nombreuses œuvres d’art : vidéos, performances, installations dans l’espace public, surtout à Prague. »
Quel est le thème de la sixième édition de Tina B. ?
« La sixième édition est sur le thème d’Art – Eco – Bio. Toutes les œuvres d’art sont soit le résultat d’un ‘recyclage’ d’idées ou de matériaux. On est très fiers cette année : toutes les œuvres, qui sont au nombre de 130, parlent de cette thématique. »
Pourquoi avoir choisi cette thématique ? Parce qu’elle est d’ordre politique et économique à l’heure actuelle ?
« Pour nous, l’aspect politique et économique ne nous intéresse pas… On s’est rendu compte que beaucoup d’artistes sont très conscients de ce qui se passe avec la nature. C’est pourquoi on a voulu montrer que les artistes d’art contemporain, dont nombre d’entre eux sont très jeunes, prennent en compte cette thématique dans leurs œuvres. »
Olga Kisseleva, Arctic Conquistadors
Cela signifie que ces jeunes artistes contemporains se sentent concernés, est-ce une forme d’engagement dans l’art ?
« Exactement, c’est cela. »
Dans quels lieux va se dérouler le festival, à Prague, car je crois savoir qu’il y a des endroits assez particuliers…
Le bunker de l'hôtel Jalta
« Comme chaque année, on essaye de montrer toutes ces œuvres à la fois aux touristes de passage mais aussi aux Pragois eux-mêmes. L’endroit le plus important sera le bunker de l’hôtel Jalta sur la place Venceslas, au numéro 45, où se trouvent de nombreuses installations. Ce bunker date de la Seconde guerre mondiale mais a aussi été utilisé pendant la période communiste. Après on se trouve aussi sur le quai de la Vltava, à côté du Manes. Ensuite il y a des œuvres dans nouvel espace, Vernon Depot, à l’adresse U Průhonů 22, dans la zone industrielle de Holesovice, mais aussi dans la galerie Vernon. On présente également des films au cinéma Bio Oko dans ce quartier. »
Six ans après la création du festival Tina B., quel bilan tirez-vous de toutes ces éditions ?
Photo: CTK
« Je dois dire que je suis toujours surprise quand je voyage et que je rencontre des critiques d’art, des commissaires, des artistes. Il y a beaucoup de monde qui connaît Tina B., pas seulement en République tchèque. On est très fiers de cela. On espère que dans le futur, comme on l’a commencé l’an dernier avec Venise et Gdansk, qu’on va pouvoir se déplacer dans d’autres villes européennes. »
