Fin des frais d’itinérance en Europe : les opérateurs tchèques sont mécontents

Photo illustrative: Khalil Baalbaki, ČRo

C’est bientôt la fin du roaming. En voyageant dans les autres Etats membres, les citoyens européens pourront utiliser sans frais supplémentaires leurs forfaits mobiles à partir du 15 juin prochain. Or, cette nouvelle directive de Bruxelles déplaît aux opérateurs de réseaux mobiles tchèques.

Photo illustrative: Khalil Baalbaki,  ČRo
C’est une mesure préparée depuis plusieurs années déjà. Les politiciens européens ont enfin voté en faveur de la suppression des surcoûts souvent exagérés qui sont facturés au propriétaire d’un téléphone portable lorsqu’il émet des appels, envoie des sms ou utilise l’internet mobile depuis un autre Etat membre que le sien.

Cette nouvelle ne fait pourtant pas plaisir à tout le monde. Les opérateurs mobiles tchèques semblent être particulièrement mécontents et cherchent des moyens pour rattraper le manque à gagner ailleurs. Les représentants des trois principales entreprises de télécommunication en République tchèque, à savoir T-Mobile, O2 et Vodafone, ont déjà confirmé au plusieurs médias tchèques que la suppression des frais d’itinérance se refléterait négativement dans les prix de forfaits proposés.

« Nous considérons ce projet comme insensé car il ne prend pas en compte tous les frais que nous devons payer pour pouvoir assurer le service de roaming », a indiqué la porte-parole de la branche tchèque du groupe T-Mobile, Martina Kemrová. La société affirme que les différentes régulations des frais d’itinérance l'ont coûté, rien que lors des quatre dernières années, plus d’un milliard de couronnes (37 millions d’euros).

Par ailleurs, les opérateurs tchèques avaient à Bruxelles un grand défenseur : le ministère tchèque de l’Industrie et du Commerce. Le cabinet dirigé par le social-démocrate Jan Mládek a fait déjà par le passé l’objet de critiques qui l’accusaient de préférer les intérêts de grandes entreprises à la protection des consommateurs.

Les forfaits mobiles en République tchèque se classent parmi les plus chers en Europe, leurs prix sont parfois même deux fois plus élevés que dans d’autres pays de l’Union. C'est une situation que veut désormais changer le Premier ministre Bohuslav Sobotka :

« Nous devons nous efforcer de baisser des prix afin de proposer aux consommateurs tchèques les mêmes conditions quec celles qui existent dans d’autres pays de l’Union européenne », a souligné le chef du gouvernement.