Foot - Euro : après avoir terrassé la Mannschaft, les Tchèques peuvent désormais s'attaquer à la Danish dynamite

La République tchèque a battu l'Allemagne (Photo : CTK)

Pour sa troisème apparition au Championnat d'Europe de football, la République tchèque a battu, ce mercredi, à Lisbonne, l'Allemagne (2-1), étant ainsi la seule équipe du tournoi à avoir remporté tous ses matchs au premier tour. Avec neuf points, les partenaires de Pavel Nedved terminent à la première place du groupe D. Dimanche, à Porto, en quart de finale, ils rencontreront le Danemark. Mais avant cela, l'équipe bis tchèque s'est fait un plaisir de renvoyer au pays une Mannschaft certes vice-championne du monde en titre, mais qui n'est plus, aujourd'hui, que l'ombre de la légendaire machine à gagner qu'elle fût.

Milan Baros  (Photo : CTK)
« Auf wiedersehen Deutschland », « Au revoir l'Allemagne ». Euphorique après l'inoubliable victoire (3-2) de leurs héros contre les Pays-Bas samedi, la marée rouge des 15 000 supporters tchèques présents dans l'antre du Sporting de Lisbonne narguait allègrement, avant le coup d'envoi de la rencontre, leurs voisins et rivaux allemands condamnés à la victoire pour se qualifier. Et lorsqu'à un quart d'heure de la fin, l'attaquant Milan Baros donna l'estocade à Oliver Kahn et ses coéquipiers sur l'une des rares contre-attaques tchèques, ils se firent un devoir de reprendre de plus belle.

La République tchèque a battu l'Allemagne  (Photo : CTK)
Pourtant, avant cela, notamment en deuxième mi-temps, la surface de réparation tchèque avait longtemps ressemblé à Fort Alamo. Certes, les protégés du sélectionneur Rudi Voller ne faisaient preuve d'aucun génie créatif à l'approche de la zone de vérité, mais leur volonté et l'énergie du désespoir suffisaient pour prendre le dessus sur un milieu de terrain tchèque alors incapable de conserver le ballon et, de ce fait, condamné à toujours reculer un peu plus près de son but. Mais voilà, les Allemands, réputés jadis pour leur froid réalisme, ont succombé pour n'avoir pas su, cette fois-ci, parfois par manque de réussite, d'autres fois par manque de talent, concrétiser leur outrageuse domination et les occasions qu'ils se procurèrent à la pelle.

La République tchèque a battu l'Allemagne  (Photo : CTK)
A l'inverse, les Tchèques, qui avaient choisi de mettre au repos la plupart de leurs titulaires habituels, ont su profiter de l'aubaine qui se présentait à eux pour vaincre l'Allemagne pour la première fois depuis près de quarante ans. Bien que menés au score, comme lors de leurs deux premiers matchs dans le tournoi, dès la 21e minute, suite à une habile reprise du meneur de jeu allemand Michael Ballack, ils ont su répondre par un maître coup-franc de leur attaquant Marek Heinz à la demi-heure de jeu, avant que leur joker Milan Baros, fraîchement entré sur le pré, ne ruine donc, définitivement, les espoirs d'une Mannschaft sur les genoux. Au coup de sifflet final, Marek Heinz savourait le plaisir tchèque d'avoir éliminé l'ogre allemand, sans omettre toutefois de saluer ses qualités ancestrales :

La République tchèque a battu l'Allemagne  (Photo : CTK)
« Si une équipe a besoin de gagner et qu'elle perd 2 à 1 à dix minutes de la fin, c'est très difficile pour elle. Mais les Allemands ont dans le sang cette faculté de ne jamais abdiquer jusqu'à la dernière minute. Or, le football aujourd'hui ne se joue plus pendant 90 minutes, mais 95 par exemple. Ca, les Allemands le savent très bien et aujourd'hui, jusqu'au bout, ils ont tout fait pour renverser le score. Mais Dieu merci ! ils n'y sont pas parvenus. »