Foot : František Straka, nouveau sélectionneur déjà contesté
Depuis mercredi, l’équipe de République tchèque de football possède un nouveau sélectionneur. La fédération a porté son choix sur František Straka, ancien joueur international et entraîneur du Sparta Prague. Celui-ci succède donc à Petr Rada, qui se trouvait à la tête de la sélection depuis l’été dernier.
Cette commission d’experts avait donc choisi Dušan Uhrin, le sélectionneur qui avait conduit la République tchèque en finale du Championnat d’Europe 1996 en Angleterre. Mardi, alors que les médias pragois présentaient déjà la nomination de Dušan Uhrin comme une affaire entendue, les dirigeants de la fédération ont toutefois pris tout le monde à contre-pied en lui préférant František Straka. Même si son nom avait été régulièrement cité ces dernières semaines, celui-ci ne cachait d’ailleurs pas non plus son étonnement :
« Je pense que chaque entraîneur, lorsqu’il commence sa carrière sur le banc de touche, a des ambitions et des rêves. Un de mes rêves était de coacher un jour l’équipe nationale. Je dois avouer que, moi aussi, je suis très surpris que l’on m’ait offert cette chance. D’autres entraîneurs étaient pressentis pour le poste. Maintenant, je fais faire le maximum pour ne pas diriger l’équipe seulement pour le match contre Malte, mais aussi pour que la conception que j’ai remise à la fédération puisse également être réalisée dans les derniers matchs de qualification. En attendant, je suis très honoré et suis bien conscient de la responsabilité qui sera la mienne. »
Agé de cinquante ans et essentiellement réputé pour ses talents de motivateur et de meneur d’hommes plus que ses qualités de fin stratège et de tacticien, František Straka prend ses fonctions dans une période mouvementée. Non seulement l’équipe nationale a déjà grandement entamé ses chances de qualification à la prochaine Coupe du monde, mais six joueurs (Ujfaluší, Baros, Kováč, Svěrkoš, Fenin et Matějovský) en ont également été exclus après que des photos de leur virée nocturne suite au dernier match perdu contre la Slovaquie (1-2, à Prague) ont été publiés dans des journaux à scandale. Pour František Straka, la première priorité de son travail est donc une évidence :« Parler avec tous les joueurs ! Nous avons pour cela trois semaines avant le match contre Malte. Ce n’est pas beaucoup. Mais je veux que chaque joueur me dise clairement s’il veut jouer ou non en équipe nationale. J’entends aussi parler avec les joueurs qui ont été suspendus. Je ne ferme la porte de l’équipe nationale à personne. Mais j’ai besoin de savoir ce qu’ils pensent, s’ils sont motivés et comment ils envisagent leur éventuelle présence en équipe nationale. »
Bien que fraîchement nommé, František Straka n’est toutefois pas forcément appelé à rester longtemps en poste. Il a certes signé un contrat à durée indéterminée, mais la fédération a pris soin d’ajouter une clause permettant au nouveau président qui sera élu en juin prochain de résilier le contrat unilatéralement s’il le souhaite. Assurément pas le meilleur gage de stabilité pour une équipe nationale qui en a pourtant grandement besoin si elle entend encore ne pas rater le grand rendez-vous de 2010 en Afrique du Sud.