Foot : Guillaume Hoarau, de Chine en Suisse en passant par Prague

Un tiers des trente journées du championnat tchèque ont déjà été disputées. Sans surprise, le Viktoria Plzeň et le Sparta Prague mènent la danse. Mais la semaine de football écoulée en République tchèque, ç’a été aussi une rencontre avec Guillaume Hoarau un soir de Ligue Europa…

Viktoria Plzeň - FK Teplice, photo: ČTK

Le week-end écoulé a été marqué par la tenue de la 10e journée de la Synot Liga, le championnat de République tchèque, qui en est ainsi déjà au tiers de la saison. Cette 10e journée a confirmé le Viktoria Plzeň dans son fauteuil de leader. Grâce à sa courte victoire (1-0) acquise à domicile devant le FK Teplice, le club de Bohême de l’Ouest a conservé un point d’avance sur le Sparta Prague, qui s’était défait sur le même score du Slovan Liberec quelques heures plus tôt. Plzeň et le Sparta possèdent respectivement trois et deux points d’avance sur Jablonec, qui pourrait bien être l’équipe surprise de cet exercice 2014-2015. Vendredi soir, en match avancé, Jablonec a écrasé le Dukla Prague (6-0), confirmant ainsi que le club de Bohême du Nord était bien candidat aux premiers rôles.

Les premiers rôles, c’est bien entendu ce qu’espère jouer aussi le Sparta Prague, dernier représentant tchèque en coupes d’Europe. Jeudi dernier, le champion en titre de République tchèque a dominé les Young Boys Berne (3-1) à l’occasion de la 2e journée de la phase de groupes de la Ligue Europa, se relançant ainsi dans la course à la qualification. Et contre les Suisses comme contre le Slovan Liberec en championnat trois jours plus tard, un des meilleurs joueurs dans le onze pragois a été le jeune Ivoirien Tiemoko Konaté. Au micro de Pierre Meignan jeudi soir dernier, Konaté a confirmé que le Sparta entendait bien jouer les deux compétitions à fond :

Tiémoko Konaté (à gauche), photo: ČTK

« Oh oui, nous sommes le Sparta ! Et le Sparta, c’est le plus grand club… Nous avons donc à cœur de faire au moins aussi bien que la saison dernière en championnat. Et en Europa Liga, il faudra aller le plus loin possible. Notre prochain adversaire sera le Slovan Bratislava. Ce sera un derby tchéco-slovaque et donc un match forcément difficile. Mais l’essentiel sera de gagner, peu importe la manière… »

L’idée est donc de jouer le plus mal possible pour gagner ?

« Si c’est nécessaire, je n’y vois pas d’inconvénients. Je n’ai jamais entendu dire d’une équipe qui remporte une coupe qu’elle a mal joué. En compétition, c’est d’abord le résultat qui compte et seulement après le beau jeu. »

Et puis le charme de cette Ligue Europa, au-delà de proposer des affiches aussi excitantes que peuvent l’être des Sparta Prague – Young Boys Berne ou des Sparta – Slovan Bratislava, c’est aussi de revoir à l’œuvre des joueurs dont on aurait presque oublié qu’ils furent un jour des vedettes de cette bonne vieille Ligue 1 française. C’est ainsi que Pierre Meignan a croisé Guillaume Hoarau à la sortie des vestiaires du stade de Letná. Et il a d’abord demandé à l’ancien international et prédécesseur de Zlatan Ibrahimohic au Paris Saint-Germain (à une autre époque, hein) ce qu’il avait pensé de cette équipe tchèque :

Guillaume Hoarau (au milieu), photo: ČTK

« On sait très bien que dans cette compétition toutes les équipes jouent le coup à fond à domicile, on avait donc pour objectif de prendre au moins un point, mais on est passé à côté de ça. Il faut continuer à travailler, ce n’est que le deuxième match, il y a donc encore des points à prendre. On continue de grandir, on est un groupe jeune, ce genre de match doit nous faire prendre conscience de nos lacunes, on doit gagner en expérience pour éviter qu’on ne refasse les même erreurs lors des prochains matchs. »

Comment se passe l’acclimatation à la Suisse ; c’est un championnat qui est difficile, ça te plait ?

« Je ne pense pas qu’il y ait des championnats faciles. J’essaie de me mettre au service d’un collectif qui marche bien. Je découvre un nouveau championnat avec de très bons joueurs, je ne suis pas arrivé ici avec l’état d’esprit d’un vacancier, loin de là. Je suis là pour donner le meilleur de moi-même pour essayer de gagner des matchs et des trophées. On a quelque chose à jouer cette année ; il faut en être conscient et il faut travailler. »

Sur les deux tableaux, championnats et Ligue Europa ?

« On est ambitieux, on est professionnels quand on monte sur les terrains c’est pour gagner tous les matchs, après on n’est pas dans un conte de fées. On sait qu’à partir du moment qu’on est en phase avec nous-mêmes et que l’on bosse, le résultat ne sera pas loin. »

Tu connais le football tchèque, le championnat tchèque, les joueurs d’ici ?

« Je connais quelques joueurs tchèques. Le Sparta est un grand club européen, je savais qu’ici ce serait un peu compliqué et ça a été le cas. »

Tu as été en Chine. Comment c’était là-bas, une autre vision du football j’imagine ?

« C’était une autre culture, une autre vie. J’en garde un bon souvenir. Le championnat suisse me plait, le niveau est bon. J’espère encore marquer plein de buts. »