France 24, en République Tchèque aussi

Depuis mercredi soir, la nouvelle chaîne française d'information en continu diffuse ses programmes en anglais et en français sur plusieurs continents. En République tchèque, France 24 est disponible sur internet bien sûr, mais aussi à partir de ce jeudi soir sur le bouquet satellite UPC Direct, sur les canaux 100 et 101.

Le lancement de cette nouvelle chaîne a été largement couvert par les médias tchèques. Certains, comme le correspondant de la radio publique tchèque à Paris, Jan Smid, ont soulevé la question de son indépendance :

« L'une des principales questions est l'indépendance de la chaîne. Selon de nombreux experts, le gouvernement a trop de contrôle sur elle. Un autre problème pourrait être son budget relativement petit, dix fois moins important que celui de la BBC. Mais l'avantage est que France 24 peut collaborer avec TF1 et les chaînes de télévision publique. Le but de la chaîne est de montrer le point de vue français sur les événements mondiaux et concurrencer les stations anglo-saxonnes. Cet objectif était à la base de la création de la chaîne, initiée par le Président Chirac lui-même, qui a visité les locaux quelques heures avant la première diffusion. »

En République tchèque, la première chaîne d'information en continu, CT 24, est née il y a quelques mois. Développée par Ceska Televize, la télévision publique tchèque, elle a remporté un certain succès, même si elle n'est pas encore diffusée sur tout le territoire. La journaliste Katerina Eliasova y travaille depuis sa création. Selon elle, les premiers intéressés sont les journalistes eux-mêmes, d'abord parce que les conférences de presse sont retransmises en direct. Et pour Katerina Eliasova, une chaîne comme France 24 n'aura qu'une audience très limitée en République tchèque :

« Je pense que seule une très faible minorité va regarder cette chaîne. Principalement les étrangers francophones. Sinon ici, en République tchèque, les gens ne regarderont pas une chaîne française. Les Tchèques parlent plus ou moins l'allemand et l'anglais. Quasiment personne ne parle français ici. Mais pour les journalistes spécialisés dans l'actualité internationale, ce sera sûrement une source d'information supplémentaire. »