Fuite déjouée de détenus russes

Prison tchèque

Un drame sans précédent risquait d'éclater dans des établissements pénitentiaires tchèques. Sous le couvert d'une mutinerie, une fuite des boss maffieux russes se préparait. Les forces de l'ordre ont déjoué ce plan. Jarka Gissubelova.

Le soupçon qu'un complot se préparait a été éveillé il y a quelques jours, lorsque deux centaines de détenus russes ont fait une grève de la faim. En réalité, ils ont testé le système de sécurité des prisons tchèques. Le moment n'a pas été choisi au hasard. Deux mois depuis les attaques terroristes, la police travaille en régime spécial, la répartition de ses forces est différente. La mutinerie devait éclater la nuit de mardi à mercredi dans 11 établissements à la fois. La police a déjoué ce plan. L'intervention éclair et simultanée de 500 policiers et 800 membres du service pénitentiaire, dimanche soir, dans les prisons touchées, a paralysé un réseau criminel extrêmement bien organisé, créé à l'intérieur des prisons tchèques par un millier de détenus russes. Lors des perquisitions, des couteaux, des portables, et des plans détaillés des prisons ont été retrouvés. Les détenus russes préparant la mutinerie communiquaient entre eux avec des mobiles et des lettres clandestines. Les premiers résultats de l'enquête démontrent que certains gardiens ont été impliqués dans les préparatifs. La police a arrêté et inculpé six employés du Service pénitentiaire. Les criminalistes recherchent maintenant les membres de bandes maffieuses ayant aidé les détenus de l'extérieur. Ils ont révélé que la structure clandestine a été dirigée par deux boss russes détenus à Brno. Le président de la Police tchèque, Jiri Kolar, se déclare effrayé par l'existence d'une telle structure et d'une hiérarchie créée derrière les barreaux par des bandes maffieuses russes rivales. Le comportement de détenus russes est absolument différent, ils ont, par ex., un système de bizutage volontaire, des moujiks, au plus bas degré, servent leurs maîtres, etc. Dorénavant, les étrangers devraient purger des peines dans leur pays d'origine. Tel est l'objectif d'une réforme qui se prépare actuellement au ministère de la Justice.