Genre et politique

Le féminisme et sa signification en République tchèque... Genre et politique... Voilà les thèmes de deux manifestations qui se sont déroulées récemment à Prague, à des moments et à des endroits différents. Même s'il n'y a pas lieu de confondre le genre et le féminisme, comme le prônent les experts, elles avaient pourtant ne serait-ce qu'un trait commun - la femme et sa condition...

A la conférence tenue au Cefres de Prague, Alena Gebertova s'est entretenue avec Maxime Forest, de l'Institut d'études politiques de Paris, de l'enjeu des prochaines élections législatives du point de vue de la participation politique des femmes tchèques.

" Vu l'évolution récente, il y a effectivement une distinction entre les lignes des partis politiques tchèques à long terme, dans lesquelles les partis de gauche ont affirmé en 2005 leur souscription au modèle européen promouvant la participation égale des femmes etc., on a fait référence à la parité pour le parti social-démocrate, etc., et le programme électoral, le programme à court terme qu'ils mettront en oeuvre pendant les prochaines élections. Le niveau d'acuité de la question de la participation politique des femmes dépend, hélas, souvent des conditions de la vie politique en général. Quand la vie politique est en crise, lorsque les gens ressentent un sentiment véritablement de crise, alors ce sujet émerge très fortement et il y a une demande sociale particulièrement forte et ça peut être un argument électoral. Mais on a le sentiment que la présence du Premier ministre et du gouvernement de M. Paroubek a un peu atténué le sentiment de crise politique très fort qui existait après la démission de Stanislav Gross et finalement on se demande si ce climat ne va pas nuire à la question de la participation politique des femmes en donnant l'illusion que le système fonctionne finalement pas si mal et est-ce qu'il y aurait besoin d'associer de nouvelles personnalités politiques."