Gerhard Schröder en visite à Prague et à Terezin

Le chancelier allemand Gerhard Schröder à Terezin, photo: CTK
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Le chancelier allemand, Gerhard Schröder, en visite d'un jour, mardi, en République tchèque, s'est résolument opposé aux propos exprimés, dimanche, par le Premier ministre bavarois, Edmund Stoiber: aux journées sudéto-allemandes à Augsburg, ce dernier a qualifié le transfert d'après-guerre des Allemands des Sudètes de la Tchécoslovaquie d'une des plus grandes purges éthniques du XXe siècle.

Le chancelier allemand Gerhard Schröder à Terezin,  photo: CTK
Lors de sa visite à Prague, le chancelier a tenu à souligner qu'il ne faut pas confondre entre ce qui est la cause et ce qui est la conséquence:

"En aucun cas, je ne voudrais relativiser les catastrophes individuelles qui se produisent pendant tous les transferts. Or, je suis de ceux qui respectent le fait qu'il est impossible de confondre cause et conséquence. L'occupation et la guerre étaient les causes crées par les Allemands et le transfert en était une conséquence."

Gerhard Schröder est le premier chancelier à rendre hommage à la mémoire des victimes du nazisme à Terezin ou étaient déportés des Juifs de Bohême et de Moravie. Le cimetière de Terezin est devenu le lieu d'une rencontre inattendue: le chancelier a donné l'accolade à un ancien prisonnier de Terezin Tomas Kosta.

Gerhard Schöder et Jiri Paroubek,  photo: CTK
Pour ce qui est des rapports réciproques, ils ont été qualifiés d'excellents par Gerhard Schöder et son homologue tchèque Jiri Paroubek. Un seul déssacord concerne la période transitoire de sept ans, pendant laquelle les Tchèques ont une possibilité limitée de travailler en Allemagne. Gerhard Schröder a expliqué:

"Les périodes de transition convenues font partie de l'accord d'accès à l'Union européenne et en tant que telles elles ne peuvent pas être unilatéralement modifiés. Il existe la possibilité de les réexaminer, mais je ne pense pas que, dans ce cas précis, cela puisse apporter un résultat et la période transitoire de 7 ans sera, à mon avis, maintenue."

Le Premier ministre tchèque Jiri Paroubek a cependant émis des doutes qu'il y aurait une raison légitime à cette mesure:

"La mobilité et la flexibilité de la main d'oeuvre tchèque n'est pas si grande pour qu'elle représente une grande menace pour le marché du travail allemand."