Gravir les 27 plus hauts sommets européens pour développer l'agrotourisme (suite)
Suite de l'entretien avec Michel Mathé, professionnel dans l'encadrement local, qui se trouvait, mardi, à Prague à la tête d'une équipe de dix personnes originaires du Massif Central venant de réaliser les jours précédents l'ascension des points culminants de la Pologne, de la Slovaquie et de la République tchèque. Gravir le plus haut sommet de chacun des vingt-sept pays de l'Union européenne tout en réalisant une étude agritouristique dans les régions visitées est, en effet, l'idée d'un projet ambitieux baptisé « L'Europe des 27 par ses sommets ». Après l'ascension de la Snezka, le plus haut sommet tchèque, nous avons demandé à Michel Mathé s'il avait le sentiment que l'agrotourisme est une activité qui se développe en République tchèque ou si, au contraire, celle-ci avait du retard :
« Je n'aime pas employer le mot de 'retard', car on ne sait jamais qui est en avance ou en retard dans un domaine comme l'agrotourisme. Les situations en République tchèque et en France sont complètement différentes, même si c'est vrai que par rapport à nous, je pense que si les gens qui sont dans l'agrotourisme en République tchèque venaient en France, ils seraient très surpris. C'est beaucoup plus développé chez nous. D'un autre côté, j'ai été très favorablement surpris par la qualité des hébergements globalement dans les trois pays, et plus particulièrement en République tchèque. C'est vraiment très bien aménagé dans les zones rurales et on sent que ce sont des aménagements récents. »
-Comment s'est passée l'ascension de la Snezka et quelles sont les rencontres que vous avez pu faire à cette occasion ?« L'ascension s'est passée dans le brouillard, la pluie et le vent... Ce n'est pas un sommet très difficile, nous avons fait un long séjour dans le restaurant au sommet. Disons que c'est une randonné qui s'apparente tout à fait à celles que nous faisons dans le Massif Central, puisque le sommet de Snezka se trouve à 1602 mètres et celui du Puy de Sancy à 1886 mètres. »
-En tant que Français, qu'avez-vous pensé de ce massif de Krkonose, les Monts des géants en français ? Inviteriez-vous des étrangers à y venir et en quoi est-il intéressant ?« Tout à fait, nous avons bien vu les perspectives de ces Monts des géants. Notamment en matière de ski de fond et de randonnées, l'ensemble de notre équipe peut lancer une invitation, surtout que c'est maintenant très facile de se rendre à Prague en avion et il est ensuite très simple de se rendre dans le massif. C'est vrai que c'est une région particulièrement accueillante. »
-Comment va désormais se poursuivre votre projet ? Vous venez d'achever votre première expédition, quelle sera donc la prochaine ?
« La deuxième expédition est prévue du 13 au 25 septembre avec le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark. Nous la ferons avec des étudiants en master de développement des territoires ruraux. C'est la seule fois que nous n'emmènerons donc pas des agriculteurs. »