Hockey : à l’approche du tournoi olympique, les Tchèques ont du souci à se faire

Tchéquie - Russie, photo: ČTK

A moins de trois mois désormais de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à Pyeongchang, l’équipe de République tchèque de hockey sur glace a disputé, en fin de semaine dernière à Helsinki, son premier tournoi de préparation de la saison. Avec deux défaites concédées contre la Suède et la Russie pour une seule victoire contre la Suisse, le bilan est peu rassurant. Ce n’est pas une nouveauté : malgré l’absence aux prochains Jeux des joueurs de la NHL, la Reprezentace ne comptera pas parmi les favoris en Corée.

Tchéquie - Russie,  photo: ČTK
5-3 tout d’abord contre la Suède mercredi dernier, puis 5-2 contre la Russie dimanche. Malgré la victoire (3-2) contre la Suisse vendredi, ces deux défaites concédées dans le cadre de l’Euro Hockey Tour (série annuelle de tournois réservés quatre nations majeures du hockey européen – Finlande, Russie, Suède et Tchéquie) contre deux des nations traditionnellement fortes du hockey mondial, ont confirmé, si besoin encore en était, toutes les limites actuelles de la République tchèque. Le net revers concédé contre la Russie, notamment, inquiète l’entraîneur tchèque Josef Jandač :

« Nous sommes mal entrés dans le match. Notre adversaire a été meilleur que nous dans tous les compartiments du jeu, que ce soit dans l’agressivité, l’engagement, la vitesse ou la qualité du hockey pratiqué. Je suis très déçu de notre prestation, les Russes nous ont nettement dominés. Il faut trouver des explications, mais le premier constat est que nous étions tout le temps en retard, ce qui nous a contraints à réagir davantage qu’à agir. Or, cela devient très difficile contre des joueurs de la qualité des Russes, car ce sont d’excellents manieurs de palet. »

Tchéquie - Russie,  photo: ČTK
Pour la première fois depuis les JO d’hiver de Lillehammer en 1994, le prochain tournoi olympique se déroulera en l’absence des stars de la NHL, les dirigeants de la ligue nord-américaine, de la Fédération internationale de hockey et du Comité international olympique (CIO) n’ayant pas trouvé d’accord pour la libération des joueurs l’espace de près de trois semaines.

Du coup, ce sont les joueurs évoluant en Europe, et notamment dans la ligue continentale eurasiatique KHL, où la majorité des clubs sont russes, qui devraient composer le gros des effectifs des équipes présentes à Pyeongchang. Une KHL dans laquelle évoluent un grand nombre de joueurs tchèques, parmi lesquels l’attaquant du Spartak Moscou Lukáš Radil.

Toutefois, en raison du scandale de dopage d’Etat organisé en Russie, il est possible que l’ensemble des sportifs russes soient exclus des prochains Jeux. Si tel devait être le cas, les dirigeants de la KHL ont menacé le CIO de ne pas libérer les joueurs représentants des autres pays pour le tournoi olympique. Un cas de figure qui concerne donc directement Lukáš Radil :

Jakub Klepiš et Lukáš Radil,  photo: ČTK
« J’ai lu et entendu dire cela, oui, et ce serait très triste pour le hockey. Si, en plus des joueurs de la NHL, les joueurs de la KHL, et pas seulement donc les joueurs russes, ne peuvent pas participer, je ne vois plus trop le sens et l’intérêt d’un tel tournoi. »

Une décision relative à la participation ou non de la Russie à Pyeongchang sera prise en décembre par le CIO, quelques jours seulement avant la tenue de la Channel One Cup à Moscou, la prochaine étape de l’Euro Hockey Tour qui sera aussi le dernier tournoi de préparation avant les Jeux.