Hockey : une équipe tchèque très NHL pour le tournoi olympique

Jaromír Jágr, photo: CTK

Le hockey sur glace est incontestablement le sport d’hiver (et pas seulement) le plus populaire en République tchèque. L’annonce de la sélection appelée à participer au tournoi olympique a donc captivé l’attention des médias et du public la semaine dernière. Parmi les vingt-cinq joueurs retenus, dix-sept, dont l’inamovible Jaromír Jágr, évoluent en NHL.

Petr Čech,  photo: Filip Jandourek
Cela a été le temps fort de l’actualité sportive en République tchèque la semaine dernière. Lundi, lors d’une conférence de presse diffusée en direct par la télévision et la radio publiques, Alois Hadamczik, l’entraîneur de l’équipe nationale de hockey sur glace, a communiqué la liste des vingt-cinq joueurs qui disputeront le tournoi olympique à Sotchi du 12 au 23 février prochains.

L’annonce de cette sélection était particulièrement attendue depuis plusieurs semaines. Petr Čech, Tomáš Rosický et leurs partenaires absents de la Coupe du monde de football au Brésil en juin prochain, le tournoi olympique de hockey sera, comme de tradition mais plus que jamais encore cette année, au centre de toutes les attentions en République tchèque. Et ce d’autant plus que depuis les Jeux de Nagano en 1998, où les Tchèques avaient remporté la première et unique médaille d’or de leur histoire en hockey sur glace (Tchécoslovaquie compris), les plus grandes stars de la prestigieuse ligue nord-américaine NHL participent au tournoi olympique.

Jaromír Jágr,  photo: CTK
Pour Sotchi, ce sont donc dix-sept joueurs évoluant dans une des franchises NHL que l’entraîneur tchèque a retenus. Parmi eux figure bien entendu le vétéran Jaromír Jágr. Considéré comme le meilleur joueur tchèque de l’histoire et unique sélectionné à avoir vécu le succès historique de Nagano, l’attaquant des Devils de New Jersey disputera les Jeux pour la cinquième fois de sa carrière. Malgré ses bientôt 42 ans, Jaromír Jágr ne sera cependant pas le doyen du groupe tchèque. Vingt ans après Lillehammer, Petr Nedvěd participera en effet à ses deuxièmes JO, mais pour la première fois avec le maillot tchèque sur les épaules. Il y a vingt ans de cela, c’est en effet sous les couleurs du Canada que le centre tchèque avait décroché une médaille d’argent. En janvier 1989, quelques mois avant la révolution qui a entraîné la chute du régime communiste en Tchécoslovaquie, Petr Nedvěd, qui n’était pas encore majeur à l’époque, avait émigré au Canada après un tournoi junior. Depuis, après quinze saisons passées en NHL, dont quelques-unes aux côtés de Jaromír Jágr chez les Penguins de Pittsburgh dans les années 1990, Petr Nedvěd est revenu dans son pays natal, où il évolue désormais à Liberec.

Petr Nedvěd est d’ailleurs un des trois sélectionnés pour Sotchi jouant dans l’Extraliga, le championnat national tchèque. Les cinq derniers évoluent, eux, dans la ligue continentale russo-euro-asiatique KHL, qui s’efforce depuis quelques saisons de concurrencer la NHL. Même si elle ne compte parmi les principaux favoris du tournoi que seront le Canada tenant du titre, la Russie à domicile, la Suède championne du monde en titre, ou encore les Etats-Unis, la République tchèque ne peut avoir pour autre objectif que de finir sur une des trois première marches du podium. La dernière médaille, de bronze, remonte aux Jeux de Turin en 2006. Le premier match de groupe contre la Suède le 12 février, pour une des premières grandes affiches du tournoi, permettra de savoir si Jágr, Nedvěd et leurs coéquipiers ont bien les moyens de leurs ambitions. Les deux autres adversaires des Tchèques dans le groupe C seront la Lettonie et la Suisse.