Hommage aux déportés français

Un chapitre peu connu de l'histoire tchèque, c'est l'existence, dans les années 40, d'un camp de concentration à proximité étroite de Prague, à Hradistko. En 1942, en effet, les nazis ont évacué la population tchèque des communes occupant l'espace entre Neveklov et Hradistko, à 25 km au sud-ouest de Prague. Ils y ont conduit d'abord, les jeunes Tchèques, qui, pendant un an, y édifiaient des baraquements d'un futur camp de concentration. Ensuite, un champ de tir pour de jeunes officiers SS y était aménagé. C'était ces jeunes "junkers" qui allaient plus tard fusiller les prisonniers déportés ici des camps de concentration de Flossenburg et de Buchenwald. Le camp de Hradistko a été un camp pour étrangers, uniquement: Français, Espagnols, Russes, Polonais, Italiens, Belges, Yougoslaves... Jusqu'à nos jours, la commune de Hradistko garde avec piété la mémoire des déportés et de ceux qui sont morts ici. Un monument se trouve dans le bois où le plus grand massacre a eu lieu, les jours d'avril 1945.

La localité autour de Hradistko est liée aussi pour une autre raison avec les activités des SS sur notre territoire. C'est à Stechovice, à 3 km de Hradistko, que les nazis ont caché leurs archives, en fuyant devant les Russes... On prétend aussi que dans les forêts autour des deux communes se trouvent une partie de ces archives ainsi que des trésors du Reich... Les lieux font, ces dernières années, l'objet de fouilles. Mais ce serait une autre histoire. Revenons à Hradistko où une rencontre a eu lieu, symboliquement, le 14 juillet, jour de la fête nationale française. A cette occasion, Mme le maire de Hradistko a eu l'honneur de recevoir une cinquantaine de Français venus sur les lieux où leurs parents, leurs proches, les membres de leurs familles avaient été déportés. M. Michel Clisson, dont le père a été fusillé à Hradistko, et qui est fondateur d'une Association des déportés, s'en souvient: