Infos du jour

Nouvelle phase de déconfinement ce lundi

Ce lundi entre en vigueur la seconde phase de déconfinement en République tchèque : de nouveaux magasins et services peuvent à nouveau reprendre leur activité ce 27 mars. Les mesures de restriction ne concernent désormais plus les magasins d'une surface de moins de 2 500 mètres carrés, à condition qu'ils aient leur propre entrée et qu'ils ne soient pas implantés dans des centre commerciaux.

Les salles de sport et de fitness peuvent rouvrir leurs portes (à condition n'utiliser ni les vestiaires ni les douches), de même que les bibliothèques, les jardins botaniques et zoologiques, ainsi que les auto-écoles. La fin des mesures de restriction pour ces institutions ne signifient toutefois pas une ouverture immédiate au public : la Bibliothèque nationale par exemple, de même que d'autres bibliothèques, doivent encore mettre en place de nombreuses mesures de sécurité et d'hygiène avant de pouvoir accueillir les lecteurs.

Cette seconde étape du déconfinement est toutefois plus ample qu'initialement prévue par le gouvernement puisque ce dernier prévoyait à l'origine l'ouverture de magasins de mois de 200 mètres carrés, et l'ouverture des salles de sport et auto-écoles était prévue pour le 11 mai seulement.

Coronavirus : le point ce lundi

Lundi matin, la République tchèque comptait au total 7 404 cas de COVID-19 depuis le 1er mars. Quelque 2 555 patients ont été déclarés guéris. 221 décès dus au COVID-19 ont été officiellement enregistrés dans le pays.

218 474 personnes ont été testées dans le pays. Le plus grand nombre d'infections est à Prague, avec plus de 1 700 cas.

Tandis que la situation s'améliore dans la majeure partie du pays, la région de Cheb, dans le nord-ouest de la République tchèque, accuse une hausse importante des cas de contamination. La ville thermale de Mariánské Lázně compte par exemple 51 personnes malades, soit une hausse de 42 au cours de la semaine écoulée.

Škoda a repris sa production ce lundi

Le constructeur automobile Škoda Auto a repris sa production ce lundi dans les trois usines du pays. A l'arrêt depuis le 18 mars dernier, la marque, membre du groupe Volkswagen, avait repoussé à plusieurs reprises le retour au travail de ses employés.

Le constructeur automobile a mis en place des mesures de sécurité et d'hygiène, dont le port du masque facial et la désinfection régulière des locaux, afin de prévenir la propagation de l'épidémie de coronavirus. A Mladá Boleslav, des bus spéciaux avaient été affrétés ce lundi matin pour palier à la suspension des transports en commun de la ville.

Škoda Auto a vendu quelque 1,24 millions de véhicules dans le monde l'an passé et emploie 39 000 personnes, dont 34 000 rien qu'en République tchèque.

Menaces de mort à l'encontre de trois hommes politiques tchèques : ouverture d'une enquête et protection policière

La police tchèque a ouvert une enquête après la publication sur les réseaux sociaux d'une photo et d'un commentaire menaçants concernant trois hommes politiques tchèques : le maire du VIe arrondissement de Prague, Ondřej Kolář, le maire de Prague Zdeněk Hřib et celui de la commune de Reporyje, Pavel Novotný. Sur sa page Facebook, le leader de Slušní lidé, un mouvement proche de l'extrême-droite, avait publié il y a quelques jours une photo montée montrant les trois hommes politiques et lui-même, muni d'une arme à feu, avec le commentaire suivant : « Vous ne savez pas à combien de roubles se monte la récompense ? Je n'ai plus de revenus à cause du corona et il faut que je compense. » Après avoir retiré la photo incriminée, le leader du mouvement en question s'est défendu en évoquant « une satire ».

La semaine dernière, la presse tchèque a signalé l'existence d'une protection policière pour les trois maires cités ci-dessus. Pavel Novotný fait l'objet de menaces en raison de son projet d'installer une plaque commémorant le rôle de l'armée de Vlassov pendant la libération de Prague en 1945.

Ondřej Kolář et Zdeněk Hřib sont également sous le coup de menaces en lien avec le retrait de la statue controversée du maréchal Koniev et le changement de nom de la place située en face de l'ambassade de Russe, devenue place Boris Netmstov, du nom de cet opposant russe assassiné. Selon l'hebdomadaire Respekt, leur placement sous protection policière serait également liée à l'arrivée il y a trois semaines à Prague d'un membre des services secrets russes, sous passeport diplomatique et qui aurait été en possession de ricine, un poison considéré comme une arme biologique. D'après l'hebdomadaire, les services de renseignement tchèques, alertés de cette venue, ont estimé que sa présence sur le territoire tchèque représentait une menace directe à l'encontre des deux hommes politiques.

Le MAE prêt à discuter du transfert de la statue du maréchal Koniev en Russie

La République tchèque est prête à discuter du transfert de la statue du maréchal Koniev en Russie, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Tomáš Petříček dans l'édition de lundi du quotidien Hospodářské noviny. Jusqu'à récemment, la statue se trouvait dans le VIe arrondissement de Prague avant d'être retirée de son socle à la demande du maire. Le pays respecte les traités signés avec la Russie et le retrait de la statue ne représente pas une violation de ceux-ci, a précisé le chef de la diplomatie tchèque.

Après des mois de polémique, le maire du VIe arrondissement de Prague, Ondřej Kolář, a décidé de déboulonner la statue en question début avril, suscitant la colère de Moscou qui a engagé des poursuites. Celui-ci est d'ailleurs sous protection policière depuis quelques mois en raison de menaces reçues en lien avec son rôle dans l'affaire.

La statue du maréchal soviétique fait l'objet d'une controverse depuis plusieurs mois et a été vandalisé à plusieurs reprises. Le monument a été édifié en 1980 sous le régime communiste en hommage au maréchal pour son importante contribution en 1945 à la libération par l’Armée rouge de Prague et d’une grande partie de la Bohême et de la Moravie occupées par l’Allemagne nazie. Toutefois, son implication dans la répression de l’insurrection en Hongrie en 1956, dans la construction du mur de Berlin ou encore son passage à Prague en 1968 pour une opération de renseignement avant l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie, sont aujourd’hui également reprochés à Ivan Koniev, faisant de lui un personnage controversé.

MAE : les Tchèques pourraient peut-être se rendre en Slovaquie ou en Autriche cet été

Selon le ministre des Affaires étrangères Tomáš Petříček (ČSSD), les Tchèques pourraient peut-être se rendre en Slovaquie ou Autriche voisine à partir du mois de juillet. Si l'évolution favorable de la situation sanitaire dans ces pays se poursuivait, cette option pourrait peut-être même être possible plus tôt, a-t-il déclaré pour le quotidien Hospodářské noviny. En ce qui concerne les pays les plus touchés comme l'Italie, la France ou les Etats-unis, le chef de la diplomatie tchèque a estimé qu'il était beaucoup trop tôt pour déterminer quand les voyages seraient à nouveau possibles.

Le ministre des Affaires étrangères a toutefois précisé que Prague recommandait toutefois toujours aux citoyens tchèques d'éviter les voyages à l'étranger, et ce, en dépit de l'assouplissement des mesures de restriction. Depuis vendredi, ils peuvent officiellement de nouveau se rendre à l'étranger, une possibilité qui reste toutefois très théorique en raison des restrictions en vigueur d'autres pays ainsi que de la suspension de la plupart des transports internationaux. Les Tchèques qui se rendraient à l'étranger doivent au retour prouver leur état de santé avec un test de Covid-19 négatif ou se confiner pour une durée de deux semaines.

Météo

Mardi, jour de fête des Vlastislav, le beau temps sera toujours de mise : 23 °C pour mes moyennes maximales. Un rafraîchissement et des précipitations devraient toutefois clore pour quelques jours cette journée plus que printanière, à partir de mercredi.